Pier Paolo Calzolari — Another
Exposition
Pier Paolo Calzolari
Another
Passé : 14 septembre → 26 octobre 2013
Pour sa première exposition à la galerie kamel mennour, Pier Paolo Calzolari investit les deux adresses : un ensemble d’œuvres principalement historiques est présenté dans la galerie de la rue Saint-André des arts, tandis que l’artiste inaugure le nouvel espace de la rue du Pont de Lodi avec des travaux en grande partie récents.
Figure emblématique de l’art contemporain italien, acteur du mouvement de l’Arte Povera, Pier Paolo Calzolari développe depuis les années 1960 une œuvre atypique qui s’articule autour de quelques matériaux récurrents : la feuille de tabac, le sel, le feu, le givre, le cuivre ou encore le plomb. Ils jouent un rôle dans un univers très personnel défini par une poésie hermétique et alchimique, où chaque élément à la fois subit et produit des transformations. Le sel et la glace conservent, mais ils peuvent à l’occasion brûler comme le feu. Par ailleurs, le givre, généré par d’antiques moteurs de réfrigérateurs, et gagnant les plaques de métal à la manière d’un virus, évoque la blancheur du marbre vénitien frappé par le soleil de midi.
L’art de Pier Paolo Calzolari s’inspire d’une vision franciscaine du monde, laquelle envisageait d’établir un rapport d’égalité entre les êtres — qu’ils soient humains ou animaux. Si bien qu’il se caractérise par des effets d’horizontalité rappelant à certains égards la scène d’un théâtre. Dans une exposition de Calzolari, chaque œuvre concourt à dérouler la trame d’un drame, d’un rêve, d’un mystère — au sens médiéval du terme. Cette dimension théâtrale se déploie dans des performances étranges peuplées d’animaux albinos mais aussi de sculptures. Calzolari a souvent comparé son œuvre à un temple, dans lequel les sculptures ne sont « jamais envisagées comme un acte clôt […], mais plutôt comme les diverses parties d’un organisme entamant une conversation ». Voilà pourquoi chacune de ses expositions prend la forme d’une cérémonie onirique. Car c’est bien de la capture d’un rêve qu’il s’agit.
« Quand le rêveur meurt, que reste-il du rêve ? »
Né en 1943 à Bologne, Pier Paolo Calzolari vit et travaille à Fossombrone, Italie.
Son travail a été présenté au sein de nombreuses expositions personnelles, notamment à la Galleria Internazionale d’Arte Moderna di Ca’Pesaro (IT), la Fondation Marguerite et Aimé Maeght (FR), la Galerie Nationale du Jeu de Paume (FR), au Castello di Rivoli Museo d’Arte Contemporanea (IT), à la Galleria Civica di Modena (IT), à la Galleria d’Arte Moderna, Villa delle Rose (IT), et au Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice (FR). Depuis 1967, il a participé à d’importantes expositions collectives. Il a également participé à diverses biennales telles que la 39e, 44e et 52e Biennale de Venise (IT), la VIIe Biennale de Paris, la XII Biennale de São Paulo (BR), la Documenta IX ainsi que la Documenta V, Cassel (DE). Son travail est actuellement présenté à la Fondazione Prada à Venise (IT).
-
Vernissage Samedi 14 septembre 2013 14:00 → 19:00
47, rue Saint-André des arts
6, rue du Pont de Lodi
75006 Paris
T. 01 56 24 03 63 — F. 01 40 46 80 20
Horaires
Du mardi au samedi de 11h à 19h
L’artiste
-
Pier Paolo Calzolari