Pierre Tal Coat — Surgissement de la peinture — Galerie Berthet – Aittouarès — Exposition — Slash Paris

Passé : 26 mai → 13 juillet 2023

Pierre Tal Coat — Galerie Berthet-Aittouarès Plurielle plus que paradoxale et plus évolutive que brisée, la trajectoire du peintre Pierre Tal Coat se voit mise en lumière à la galerie Berthet-Aittouarès au long d’une exposition réjouissante qui souligne la singularité d’un œuvre libre que le temps a forgé.

La galerie Berthet-Aittouarès présente, du 26 mai au 8 juillet 2023, une exposition exceptionnelle consacrée à l’œuvre peint de Tal Coat.

A cette occasion un ouvrage est édité rassemblant près de 60 peintures.

Cette exposition offre un panorama unique sur un artiste majeur de la peinture française, de ses premiers travaux du début des années 1930 dont les figures massives ne sont pas sans rappeler l’œuvre de Jean Fautrier, aux derniers tableaux des années 1970-1985 où le travail de matière domine, en passant par la redécouverte de Paul Cézanne en ses lieux mêmes durant la Seconde Guerre mondiale.

Mais qu’elle s’attache à la figure humaine, au paysage naturel ou au geste pictural en lui-même, tout l’Œuvre de Tal Coat se singularise par une approche spécifique de la chose représentée. Blaise Pascal dans ses célèbres Pensées soulignait : «…Car enfin qu’est-ce que l’homme dans la nature ? Un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’égard du néant, un milieu entre rien et tout, infiniment éloigné de comprendre les extrêmes… » Fils de marin-pêcheur, apprenti forgeron, infatigable marcheur des côtes bretonnes comme des pentes de la Sainte-Victoire, Tal Coat semble ainsi considérer l’espace du tableau comme le lieu d’émergence de cette relation perdue entre l’humain et le monde, de ce « milieu entre rien et tout » qu’évoque Blaise Pascal, de ce secret impénétrable entre soi et le paysage qu’il lui faudra « invinciblement » exprimer.

Qu’il s’agisse d’un « Quartier de viande » peint dans les années 1930, d’un « Autoportrait » daté 1936, d’un « Massacres » daté 1937, des paysages de rochers des années 1950, du majestueux « Surgissant » daté 1978 ou des derniers « Autoportrait » des années 1980, Tal Coat a voulu voir, a voulu croire, a voulu dire.

Il a passé sa vie à marcher, observer, ressentir, apprendre et comprendre. Le monde est venu vers lui. Il l’a vu, l’a accueilli et l’a laissé faire œuvre à travers chaque coup de pinceau. Maintenant, c’est là. Face à nous.

Parution d’un catalogue d’exposition; Samedi 27, Rencontre, dédicace avec Marc Donnadieu à partir de 16h.