Raqib Shaw
Exposition
Raqib Shaw
Passé : 6 juin → 25 juillet 2015
Raqib Shaw — Galerie Thaddaeus Ropac Pour sa deuxième exposition à la galerie Thaddaeus Ropac, Raqib Shaw présente des œuvres récentes toujours aussi imprégnées de sa v... CritiqueLa galerie Thaddaeus Ropac présente la deuxième exposition personnelle de Raqib Shaw dans son espace du Marais, réunissant des peintures et des bronzes récents. À première vue, les nouvelles sculptures de Raqib Shaw, scrupuleusement exécutées selon la méthode tradionnelle de la fonte à la cire perdue à la prestigieuse fonderie d’art londonienne AB Foundry, ressemblent aux bronzes du maniérisme tardif. Un examen plus attentif révèle que ces hommes aux formes impeccablement polies, qui dansent, se débattent et se contorsionnent en petits groupes enchevêtrés, ont des têtes de chauves-souris vampires, des crânes à la place du pélvis et des mâchoires d’animaux chimériques à la place du sexe. Ils portent des bottes et autres accessoires en cuir tout droit sortis des clubs de nuit.
« Comme les sculpteurs maniéristes, écrit l’historienne de l’art Carolyn Miner, Raqib Shaw sculpte des corps souples, agiles et longilignes dont les membres et le cou sont parfois légèrement allongés… [Il] cherche à surprendre et à enchanter le spectateur en intégrant des éléments ludiques ou inventifs. L’étrange combinaison de têtes d’animaux et de sexes en forme de mâchoires dentées rappelle curieusement le bestiaire grotesque des bronzes maniéristes. »
Toujours fidèle à son style singulier, Raqib Shaw donne à voir des images radicales, à la fois profondément imprégnées de références historiques et d’une telle somptuosité érotico-grotesque qu’elles nous entraînent aux confins de l’imagination.
Plusieurs peintures récentes composent également dans cette exposition. Riches de renvois iconographiques à l’histoire de l’art occidentale ou orientale, à la mythologie, à la poésie, au théâtre et aux origines de la science, elles séduisent aussi par le raffinement de la composition, la splendeur du coloris, la précision du trait et la finesse d’exécution extraordinaire. Tel un alchimiste d’autrefois ou un mixologue d’aujourd’hui, Raqib Shaw emploie une laque industrielle, peu courante dans le domaine des beaux-arts, qu’il applique méticuleusement à la plume de porc-épic afin de créer un foisonnement de détails d’une beauté éblouissante.
Les quatre peintures exposées s’inspirent d’œuvres conservées à la National Gallery de Londres. Il y a trois autoportraits « d’après Steenwijck », « d’après Antonello da Messina » et « d’après Mocetto » respectivement, représentant l’artiste dans son bureau ou dans son atelier. En fait, il ne s’agit pas d’autoportraits au sens classique, mais plutôt d’auto-mises en scène qui rassemblent une foule d’éléments investis d’une forte valeur affective, tels que ses chiens adorés, certaines vues de la fenêtre de l’atelier, des bouteilles de champagne et même ses propre bronzes.
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En 1998, Raqib Shaw a quitté son Inde natale et le Cachemire où il a grandi pour Londres. Après des études au Central Saint Martins, il a participé à de nombreuses expositions collectives, dont Without Boundary au Museum of Modern Art de New York (2006), Around the World in Eighty Days à l’Institute of Contemporary Art de Londres (2006), Resonance au Suntory Museum d’Osaka (2010), la XVIIe Biennale de Sydney (2010), la VIIe Triennale Asie-Pacifique à Brisbane (2012) et l’accrochage d’été de la Royal Academy de Londres (2012). Le Metropolitan Museum of Art de New York lui a consacré une exposition personnelle en 2008, ainsi que la Kunsthalle de Vienne en 2009 et la Manchester Art Gallery en 2013.
Un catalogue contenant des textes de Carolyn Miner et de Caroline Arhuero sera publié à l’occasion de cette exposition.
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Lancement de la dernière publication de Raqib Shaw Evénement Samedi 11 juillet 2015 17:00 → 19:00
L’artiste
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Raqib Shaw