Regina Bogat — The Phoenix and the Mountain (1980) and new paintings (2013-2015)
Exposition
Regina Bogat
The Phoenix and the Mountain (1980) and new paintings (2013-2015)
Passé : 26 octobre → 23 décembre 2016
La Galerie Zürcher a le plaisir de révéler en plusieurs étapes depuis l’automne 2013, l’œuvre de Regina Bogat, artiste américaine née en 1928 à Brooklyn (NY). Amie proche de Eva Hesse comme de Mark Rothko, elle épousa en 1963 le meilleur ami de celui-ci le peintre Alfred Jensen qui disparut en 1981.
Cette re-découverte commença par une exposition personnelle de ses œuvres (peintures, sculptures, objets) encore trop peu connues, car l’époque n’était pas propice à la reconnaissance des artistes femmes. Regina Bogat raconte comment, dans les années 1960-70, malgré les efforts de son ami Mark Rothko qui s’efforçait de l’aider en la présentant aux meilleures galeries, celles-ci étaient peu attentives. La discrimination régnait et laissait peu d’espoirs. Cette première exposition à la galerie en 2013 était assortie d’un catalogue : Regina Bogat, The New York Years 1960-70, Zürcher Gallery, New York.
Elle s’est poursuivie en 2015 par une présentation personnelle d’œuvres de cette période à la foire FRIEZE NEW YORK (Spotlight section sur un choix d’Adriano Pedrosa, directeur du Musée de Sao Paulo).
Cette même année, Regina Bogat fut invitée par le Museum of Contemporary Art de San Diego tandis qu’une nouvelle exposition personnelle à la Zürcher Gallery de New York permit de découvrir un ensemble de peintures datées de 1980 : The Phoenix and the Mountain. Celles-ci furent inspirées à l’artiste après la découverte en 1977 au cours d’un voyage au Pérou avec son mari des fameux géoglyphes ou « lignes de Nazca ». A cette époque Regina Bogat et Alfred Jensen étaient aussi plongés dans l’étude de la philosophie du Tao et du premier bouddhisme tibétain qui accrurent leur intérêt pour les montagnes sacrées de Chine et les pèlerinages qui s’y déroulent. La série The Phoenix and the Mountain représente la métaphore d’un mouvement perpétuel réitérant certaines de ses œuvres des années1960. Des baguettes de bois appliquées sur la toile cadrent un point de vue sur la montagne à l’arrière plan. On mesure la distance à parcourir, le voyage à effectuer. Plus on avance dans la série, plus la fenêtre s’agrandit pour finalement disparaître.
Des peintures faisant partie de cet ensemble sont présentées ici pour la première fois à Paris. Elles ont pour l’artiste une signification particulière : elles furent en effet réalisées alors que son mari dont elle accompagnait les recherches, souffrait d’une grave maladie qui lui fut fatale. Cet ensemble a fait l’objet d’un second catalogue, également produit par la galerie : Regina Bogat, Works from the seventies and eighties, Zürcher Gallery, New York, 2015. Regina Bogat poursuivit ses travaux avec courage jusqu’à aujourd’hui comme en témoignent ici plusieurs peintures récentes (2013 — 2015) pour la plupart encore inédites. Parmi celles-ci une autre série de peintures appelée Palmyra prend pour sujet la lumière avec le jeu abstrait des contrastes et des reflets qu’offrent ses ruines. Elle prend un relief particulier en regard des crimes de guerre qui y ont été perpétrés et des destructions dont a été victime « la Venise des Sables ».
Un troisième catalogue (en préparation) analysera les œuvres postérieures des années 1990 et 2000.
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L’actualité de Regina Bogat est très stimulante : Elle a été choisie pour participer à deux expositions, l’une au Royaume Uni : Entangled, Threads and Making, Turner Contemporary, Margate (28 janvier — 7 mai 2017) et l’autre au Metropolitan Museum de New York : Delirious, Art at the Limits of Reason, (13 septembre 2017 — 14 janvier 2018). Enfin une ambitieuse exposition rétrospective itinérante lui sera consacrée, conduite par le Katonah Museum of Art en association avec plusieurs musées américains en 2017 et 2018.
L’artiste
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Regina Bogat