Robert Devriendt — The Missing Script 3. The Scent of Burning Wood
Exposition
Robert Devriendt
The Missing Script 3. The Scent of Burning Wood
Passé : 24 janvier → 7 mars 2020
Robert Devriendt est connu pour ses séries de petits tableaux, qui, par leur perfection picturale et par leur aspect tactile, trahissent ses racines flamandes, tandis que leur caractère cinématographique et séquentiel renvoie au monde du septième art.
Avec quelques rares éléments, il suggère souvent des lignes narratives que le spectateur peut étoffer en un plus vaste récit. Outre l’exécution technique, l’ordre selon lequel il présente les œuvres — qui font surtout penser à des photogrammes — est d’une importance capitale. Devriendt opère presque comme à une table de montage.
À la galerie Loevenbruck, l’artiste expose « The Scent of Burning Wood », le troisième volet du projet The Missing Script, après « Blind Seduction » (Bruxelles, galerie Albert Baronian) et « Through the eyes of David X » (Bruxelles, galerie Baronian Xippas). Bien que partie prenante de The Missing Script, projet qui s’étend sur plusieurs années, chaque ensemble est autonome et fait presque office de story-board.
Si l’on peut trouver de multiples références et clins d’œil tant dans la totalité qu’entre les sections, l’œuvre est toutefois dénuée de tout sens établi et sa présentation peut toujours être remaniée en de nouvelles constellations que l’artiste n’a pas encore fixées et que le spectateur peut interpréter à sa guise. Ainsi, en créant des images avant d’envisager le scénario, l’artiste inverse-t-il le mode de travail généralement admis. À terme, Devriendt souhaite réunir les différentes séries, ce qui donnerait lieu à une publication.
À l’instar de la série précédente, « Through the eyes of David X », « The Scent of Burning Wood » regroupe une vingtaine de tableaux en de petits assemblages de un à trois tableaux. Chaque composition contient des suggestions subtiles de drame condensé et recèle un conflit ou une énigme.
« The Scent of Burning Wood » se déroule entièrement dans un environnement naturel. Avec cette succession d’images représentant un faucon — dont Devriendt rend la splendeur du plumage –, une tente dans la vaste nature et une jeune fille armée d’un fusil, l’artiste évoque un mini-drame qui stimule l’imagination du spectateur. Ou, comme le disait Jean-Luc Godard : « Tout ce dont vous avez besoin pour faire un film, c’est d’une fille et d’un flingue. » Que penser du tableau d’une belle fleur qui traîne au sol à côté d’un gros plan d’une paire de stilettos — fétiche récurrent dans l’œuvre de Devriendt — près d’un feu brûlant en pleine nature ? Le choix des sujets mais aussi le vide entre les tableaux sont primordiaux pour la signification de l’œuvre. En ces temps de saturation d’images numériques, le format miniature des toiles et l’œil sensuel pour les détails invitent à la lenteur et à une contemplation concentrée.
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Vernissage Jeudi 23 janvier 2020 18:00 → 21:00
Horaires
Du mardi au samedi de 11h à 19h
Et sur rendez-vous