Simon Hantaï

Exposition

Peinture

Simon Hantaï

Passé : 8 avril → 22 mai 2010

La galerie Jean Fournier est heureuse de présenter une exposition en hommage à Simon Hantaï (Bia, Hongrie, 1922 — Paris, 2008).

La galerie a confié le commissariat de cette exposition à Molly Warnock, enseignante à l’Université de Princeton et auteur de l’ouvrage « Penser par la peinture: Simon Hantaï », à paraître en 2011 aux éditions Gallimard.

Molly Warnock est également le commissaire de l’exposition des œuvres de Simon Hantaï qui a lieu conjointement à la galerie Paul Kasmin à New York, du 19 mars jusqu’au 24 avril 2010.

A Paris sont réunis à la fois un ensemble important d’œuvres inédites peintes par Simon Hantaï avant 1960, soit avant la période du pliage et un choix d’œuvres de trois des périodes les plus emblématiques des œuvres réalisées avec le pliage comme méthode : Mariales, Pré-Meun / Meun, et Tabula. Simon Hantaï quitte la Hongrie en 1948, traverse l’Italie et s’installe à Paris cette même année. Proche alors du surréalisme, ses œuvres seront exposées par André Breton à la galerie l’Etoile Scellée en 1953. C’est en 1954 qu’il fait la connaissance de Jean Fournier qui deviendra son galeriste et défendra son œuvre tout au long de sa vie. L’exposition s’ouvre sur une œuvre figurative, peinte par l’artiste en 1949, représentant des femmes au bord de l’eau dans un paysage de collines évoquant le séjour de l’artiste en Italie.

Au début des années 50, Hantaï va expérimenter diverses techniques comme le collage et le frottage, travaillant à partir de journaux, d’illustrations ou autres papiers non vierges réemployés comme en témoignent les sept œuvres sur papier présentes dans l’exposition.

« Les œuvres des années 1950 possèdent une densité palimpsestique, résultant moins des empâtements proprement dits, que des superpositions, stratifications et répétitions qui confinent à une espèce d’horreur du vide. Ces tendances commencent à se faire jour à la date charnière 1950-1951, au fil d’innombrables œuvres sur papier où l’on voit Hantaï assimiler le large éventail de stratégies et techniques artistiques qu’il avait sous les yeux à Paris. » (1)

Une très belle toile datant de 1959-60 appartenant à la série dîtes des « Petites touches » témoigne également de cette horreur du vide et évoque le foisonnement d’un monde minéral et végétal.

Une sublime peinture de la suite des Mariales « m.b.5 », 1962 vient ici représenter la première série des toiles peintes par l’artiste avec la méthode du pliage / dépliage dont Hantaï parlait en ces termes : « Il y a une interrogation sur le geste qui s’impose. Le problème était : comment vaincre le privilège esthétique du talent, de l’art, etc … ? Comment banaliser l’exceptionnel ? Comment devenir exceptionnellement banal. Le pliage était une manière de résoudre ce problème. Le pliage ne procédait de rien. Il fallait simplement se mettre dans l’état de ceux qui n’ont encore rien vu, se mettre dans la toile… ». (2) L’exposition présente ensuite une peinture de la série des Pré-Meuns datant de 1967 et deux œuvres de la suite des Meuns, 1968. « Les Meuns conduisent Hantaï à reconnaître la nature active du non-peint. C’est, de ce fait, la série où sa résistance initiale se fait le plus fortement sentir. » (3)

Enfin, est exposé dans l’exposition un magnifique Tabula violet datant de 1974. C’est avec cette série que l’effet de quadrillage obtenu, contrebalancé par l’éclatement et la pénétration du blanc dans la couleur aux entrecroisements, souligne l’interaction entre fond, couleur et forme.

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22, rue du Bac

75007 Paris

T. 01 42 97 44 00

www.galerie-jeanfournier.com

Rue du Bac
Tuileries

Horaires

Du mardi au vendredi de 10h à 12h30 et de 14h à 19h
Les samedis de 14h à 19h

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L’artiste

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