Souvenir
Exposition
Souvenir
Passé : 22 juin → 27 juillet 2013
La Galerie Perrotin, Lucie Fontaine et ses employés sont heureux de présenter Souvenir, un projet fondé sur l’idée de souvenir, terme récurrent — avec des acceptions légèrement différentes — dans les lexiques français, américains et italiens.
Le souvenir est un objet qui sert de rappel. Il évoque le souvenir d’un lieu précis. Trophée de voyage, il authentifie une expérience qui sort de la routine du quotidien — d’où son aspect particulièrement évocateur et « caractéristique » du lieu d’où il vient et auquel il est censé appartenir. En achetant, un souvenir, le visiteur de passage s’efforce de mieux connaître la réalité à laquelle il ou elle a été brièvement en contact, à travers un condensé.
Le souvenir n’opère que lorsque le voyage est terminé. Il possède une double fonction : certifier que l’on a bien été là-bas et engendrer un sentiment de regret et de nostalgie. Il établit un dialogue entre l’expérience exotique au cours de laquelle il a été acheté et l’environnement domestique dans lequel il est généralement exposé. Il devient l’incarnation d’une identité immédiatement consommable.
Pour Souvenir, Lucie Fontaine réalisera un projet spécialement conçu pour la Galerie Perrotin à Paris, où figureront des contributions de David Adamo, Luca Bertolo, Ann Craven, Patrizio Di Massimo, Quynh Dong, Simon Fujiwara, Vibha Galhotra, Luigi Ghirri, Oliver Laric, Agnes Lux, Monali Meher, Aleksandra Mir, Ylva Ogland, Matteo Rubbi, Bianca Sforni, Santo Tolone, Alice Tomaselli, Josh Tonsfeldt et Entang Wiharso.
Le souvenir est lié à certains aspects du tourisme et du voyage qui sont en pleine transformation aujourd’hui. Dans la nouvelle dynamique de cette réalité de plus en plus poreuse et jetable dans laquelle nous vivons, la production et la circulation des objets ne sont plus nécessairement réalisées localement. D’une part, le souvenir voyage avant même le touriste : vous pouvez trouver des gondoles vénitiennes fabriquées à Taïwan ou des tours Eiffel miniatures fabriquées en Chine. Une fois de plus, les désirs d’authenticité et d’identité réelle se trouvent déplacés et déformés. D’autre part, un collectionneur de Bruxelles peut contacter une galerie parisienne afin d’acheter une peinture réalisée par un artiste lui aussi installé à Bruxelles, alors que la même peinture aurait pu être réalisée à Bruxelles, envoyée à l’espace new yorkais ou hongkongais de la même galerie française afin d’y être exposée, puis transportée vers son lieu de stockage principal à Paris et enfin transmise au collectionneur à Bruxelles, où elle a été initialement créée.
Dans ses tentatives répétées pour interroger les notions d’authenticité, de créativité, de signature et de travail, Lucie Fontaine utilisera un format d’exposition dans l’esprit de Walter Benjamin, qui affirmait :
« L’art se définit seulement au sein de l’histoire appelée Histoire de l’Art. Les artefacts présentés dans cette exposition ne sont pas des œuvres d’art. Ce sont plutôt des souvenirs, des échantillons prélevés de notre mémoire collective. »
Exposition organisée dans le cadre de la saison Nouvelles Vagues du Palais de Tokyo avec le soutien du Comité professionnel des galeries d’art.
Les artistes
- Anthea Hamilton
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Luigi Ghirri
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Simon Fujiwara
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Aleksandra Mir
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Patrizio Di Massimo
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Bianca Sforni
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Ann Craven
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Lucie Fontaine
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Matteo Rubbi
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Oliver Laric