Stephan Goldrajch — Yokaï, les esprits japonais — Galerie Xippas — Exposition — Slash Paris

Encore 3 jours : 15 mars → 19 avril 2025

La deuxième exposition de Stephan Goldrajch à la galerie Xippas à Paris présente son nouveau projet réalisé à la suite d’une résidence au Japon et particulièrement au Musée du Yokaï. Inspirée par la mythologie traditionnelle japonaise, l’exposition invoque la figure des Yokaï, créatures fantastiques mêlant traits d’animaux, d’humains et d’objets. Tantôt malveillants, tantôt malins, espiègles ou bienveillants, ils incarnent l’idée de métamorphose, changeant fréquemment de nature. Personnages populaires du folklore japonais, les Yokaï sont omniprésents dans la culture orale mais aussi dans l’imagerie contemporaine nippone, en passant par le cinéma, l’animation et le manga.

Stephan Goldrajch, Yokaï, les esprits japonais, Vue d’exposition, Xippas Paris, 2025

L’exposition rassemble des sculptures, des objets et des tableaux réalisés au crochet en fil de laine, médium de prédilection de l’artiste, ainsi qu’une série d’aquarelles faisant allusion à différentes étapes de sa rencontre avec la mythologie japonaise. De couleurs vives et d’apparence délibérément naïve, l’œuvre de Stephan Goldrajch nous invite à un voyage collectif afin de revisiter le mythe populaire.

« La rencontre est au cœur de mon travail, raison pour laquelle je n’ai pas d’atelier. Le crochet est une pratique nomade possédant une certaine universalité, je peux m’installer à n’importe quel endroit pour m’y mettre », dit l’artiste. Ses projets se déclinent souvent en « performances textiles » à travers le monde lors desquelles Goldrajch porte ses costumes réalisés au crochet lui servant de prétexte pour entrer en contact avec des personnes de tous horizons : des résidents des maisons de retraite, des élèves d’écoles ou des habitants des quartiers populaires, afin de les inviter dans son processus de création. En résultent des récits fantastiques, matérialisés par des sculptures, des dessins, des livres ou des photographies co-réalisées avec Myriam Rispens, sa collaboratrice de longue date.

Stephan Goldrajch, Yokaï, les esprits japonais, Vue d’exposition, Xippas Paris, 2025

Passionné par la mythologie, que ce soit le folklore ou des légendes imaginées par lui-même, Stephan Goldrajch s’intéresse à la création et à la transmission des histoires : comment l’histoire est-elle vécue aujourd’hui, par qui est-elle portée et qui sont ses réels protagonistes ?

« Tisser des ponts entre le social et l’art contemporain », telle est l’aspiration de Stephan Goldrajch, qui brouille les frontières entre l’art et la vie en questionnant le statut de l’artiste au profit d’une approche collective. Le choix du médium n’est donc pas anodin : le tricot, le crochet ou la broderie renvoient aux techniques artisanales et aux pratiques populaires en créant une collaboration active et manuelle. L’œuvre de Stephan Goldrajch dépasse les limites de son médium qu’il s’agisse d’un costume crocheté, d’un tableau en laine, d’un dessin ou d’un poème. Son médium est fluide et se matérialise à travers la participation, transformant chaque projet en une histoire collective.

Stephan Goldrajch, Yokaï, les esprits japonais, Vue d’exposition, Xippas Paris, 2025

Stephan Goldrajch est né en 1985 à Ramat Gan, Israël. Il vit et travaille à Bruxelles, Belgique. Il a étudié à L’École Nationale Supérieure des Arts Visuels de La Cambre à Bruxelles et à la Bezalel Academy of Arts and Design à Jérusalem.

Connu pour son travail du crochet, décliné en tableaux, sculptures, installations ainsi que performances, Stephan Goldrajch réinvente des mythologies populaires au travers de projets participatifs. Pour sa première exposition personnelle à Xippas Paris en 2022, Stephan Goldrajch s’était inspiré de la célèbre tapisserie de Bayeux pour en livrer sa version au crochet. En 2021, il réalise une installation d’envergure Arbre à Palabres pour l’EMST à Athènes où il réactive des rituels africains en impliquant des associations locales. Précédemment, à l’invitation du Centre d’art Wiels à Bruxelles, l’artiste avait créé Légende du Canal, un récit imaginé pour lequel il avait invité des habitants de deux quartiers de Bruxelles, séparés par le canal, le populaire Molenbeek et le commercial Dansaert, à tisser des drapeaux.

Il a publié de nombreux ouvrages dont « Huit récits fondateurs », « Le Bouc émissaire selon Stephan Goldrajch », « Masques », « Poème d’Arménie ». De nombreuses institutions ont consacré des expositions à son travail, dont l’Ambassade du Japon en Belgique (Bruxelles), la Centrale d’art contemporain (Bruxelles), le Centre Wallonie-Bruxelles (Paris), l’EMST (Athènes), le Musée Juif de Belgique (Bruxelles), le Musée d’Ixelles (Bruxelles), le Haifa Museum of Art (Haifa), la Tanzmesse (Düsseldorf), entre autres.

Ses œuvres font partie de diverses collections privées et publiques : Musée du Yokaï, Japon; Musée international du Carnaval et du Masque, Binche, Belgique ; Musée Juif de Belgique, Bruxelles ; Collection URBAN, Bruxelles, Belgique ; Collection P.O.C de Galila Barzilaï, Bruxelles, Belgique ; Centre national d’études spatiales (CNES) et le FRAC Toulouse, France ; Collection privée, Phoenix, Arizona, Etats-Unis.