Stéphane Vigny — stéphanernestoneto…robertcapaolapivigny
Exposition
Stéphane Vigny
stéphanernestoneto…robertcapaolapivigny
Passé : 11 janvier → 22 février 2014
Dans un espace radicalement modifié, Stéphane Vigny présente, pour sa deuxième exposition personnelle à la Galerie Claudine Papillon, un ensemble monochrome de pièces d’une grande densité formelle et référentielle. Amusante — ou inquiétante — particularité de ce dispositif, ici la couleur est au fond, dans et sur les fonds, et le blanc domine dans les volumes et aplats exposés. Comme d’habitude, l’usage que Stéphane Vigny fait du contrepied veut que ce blanc (emprunté à la statuaire ou volé à Malevitch) soit d’une noblesse controversée. En effet le béton cellulaire, pour qui n’est pas « dans le bâtiment », est soit un mystère, soit une matière commode pour les pratiques d’apprentissage ; en aucun cas un parangon du raffinement.
On peut dire de Stéphane Vigny qu’il est un véritable portrait de l’artiste en jeune homme.1 Quand on voit le traitement qu’il réserve au lieu qui contient son travail, on ne peut que le considérer comme un puriste. La Galerie Claudine Papillon n’a pas pour caractéristique principale de ressembler à un white cube, mais elle s’y efforce autant que faire se peut. Pour résister à cette concession à la vieille doxa esthétique, Stéphane Vigny en a lambrissé le pourtour, aménageant au blanc des œuvres un écrin domestique des plus dérangeants. Ce geste implacable (quoique plaqué) dénote un partage indécidable entre le grave et le comique, et nous laisse dans l’expectative. […]
1 Dedalus, A portrait of the artist as a young man, est un roman réécrit par James Joyce en 1916 d’après un précédent original malencontreusement détruit. Stéphane Vigny, qui reproduit avec minutie des pièces par lui-même déjà réalisées, copiées, trouvées, introduites dans l’institution, crée d’une manière analogue la logique de son propre dédale.
Horaires
Du mardi au samedi de 11h à 19h
Et sur rendez-vous
L’artiste
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Stéphane Vigny