Summer show#1 Matière Première — Curator Soriana Stagnitta — Galerie Laure Roynette — Exposition — Slash Paris

Passé : 6 juillet → 24 septembre 2017

La Galerie Laure Roynette présente sa prochaine exposition collective Summer show#1 — Matière Première, sous le commissariat de Soriana Stagnitta. L’exposition met à l’honneur les œuvres récentes de Julia Gault, Luc Lapraye, Miloslav Moucha, Zhuo Qi, François Réau, Fabio Romano et Keen Souhlal, s’exprimant à travers une variété de media — peinture, sculpture, dessin, photographie et installation.

La matière est ce qui compose tout corps ayant une réalité tangible.

Ce terme dérive du latin «Materia» (bois, matériaux de construction) et corresponds à la «Hyle» grecque (forêt, jungle, bois, construction).

En général, avec le mot «matière» on fait référence à la réalité sensible, à tout ce qui peut être objet d’expérience.

Dans l’univers la matière est un atout fondamental pour déterminer sa propre existence dans le monde. Elle représente la substance des choses, la masse des corps et l’essence qui crée notre identité et évoque notre présence.

« Si la matière n’est pas la substance, en effet, on ne voit pas quelle autre chose le sera, car si l’on supprime tous les attributs, il ne subsiste rien, évidemment, que le substrat […]. »

Aristote

Tout le reste, au de là de cette dimension d’être, est le vide, ou mieux le «faux vide», écarteur d’espace et créateur de matière (selon la physique quantique).

Au tout début, la création donne vie à une forme dont la vraie identité est encore inconnue. L’exploration commence en même temps que l’homme s’intéresse à son essence et crée un lien, une relation, qui permets d’ailleurs, selon un délicat et sensible processus d’expérience et d’affirmation, l’évolution de l’être et du corps, générant une osmose intime avec la matière qui nous entoure et nous protège.

Cette matière, « Première », vierge et pure, établit un rapport de complicité entre l’homme et la substance des choses.

Génératrice de fortes pulsions créatives et symboliques, la matière nous autorise à nous plonger dans la nature, nous permet de percevoir notre appartenance au monde dans une interaction qui produit de nouvelles formes et perceptions.

Harcelé par « le plein », orienté vers une idée de matérialisme délirant, toujours plus virtuel et parfois moins tangible aujourd’hui, l’homme nécessite de retrouver le contact avec la terre.

Cette exposition propose une tentative réel et sensorielle, de ré-initiation à la matière, entendue comme un retour aux origines, une récupération de nos racines intimes et sensibles, sans lesquelles aucun échange avec l’autre et soi, ne pourrait être possible.