Tony Oursler

Exposition

Vidéo

Tony Oursler

Passé : 14 janvier → 19 mars 2011

Tony Oursler est une figure incontournable de l’histoire récente de l’art vidéo. S’il n’appartient pas à la génération ayant vu naître ce support, il appartient en revanche à celle qui en a renouvelé l’utilisation en s’affranchissant des limites propres à la frontalité des écrans de télévision.

Les œuvres de Tony Oursler ne se limitent pas à l’image vidéo proprement dite, elles constituent des dispositifs complexes investissant la sculpture, le dessin, l’installation et la performance. Dans les années 90, ses installations mettent en scène des sculptures-écrans dans l’espace d’exposition. Des visages difformes déclamant des monologues incompréhensibles, sont projetés sur des poupées, sur des objets ou sur tout type de support inattendu. Cette série des Talking Heads se développe ensuite dans la série Eyes où l’artiste projette cette fois-ci des yeux sur des sphères dispersées dans le lieu d’exposition. Ces yeux dont on perçoit la dilatation des pupilles, les reflets de l’iris ou simplement les battements de paupières, semblent observer tantôt le vide tantôt le visiteur. Cet échange de regards inquiétant entre l’œuvre et son public, cette relation synecdochique où l’homme est réduit symboliquement à un œil, manifeste l’une des préoccupations centrales de l’œuvre de Tony Oursler : l’individu spectateur d’une société virtuelle soumis à une production exponentielle d’images qui brouille les limites entre réel et fiction.

Depuis ses débuts, Tony Oursler explore les rapports aliénants entre l’humain et sa production culturelle. Son œuvre a ainsi traité un certain nombre de thèmes récurrents tels que la violence, le sexe, la religion, l’argent, la famille, les médias, etc. Il y est généralement question de l’homme, réduit au statut de marionnette, de poupée, au corps torturé et fragmenté, dans des situations absurdes, extrêmes et tourmentées. Il y a ainsi chez Tony Oursler une attraction pour les situations limites, déstabilisantes. Cette attraction que partage toute une génération d’artiste américain, tel Mike Kelley avec qui Tony Ourslerfonda le groupe de Rock-Punk The Poetics, se traduit chez Oursler par une volonté « d’esthétiser une faillite de la culture1 ».

1 Paul Ardenne, « Corps incommunicants », in Tony Oursler, Flammarion, Paris.

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Du lundi au vendredi de 10h à 19h
Les samedis de 11h à 19h

L’artiste

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