Topographies sensibles
Exposition
Topographies sensibles
Passé : 19 janvier → 12 février 2023
L’exposition Topographies sensibles réunit six photographes, Téo Becher & Solal Israel, Bertrand Cavalier, Lucas Castel & Mathilde Mahoudeau et Alice Pallot à la galerie Talmart.
Galerie Talmart : 22 Rue du Cloître Saint-Merri, 75004 Paris
Dans ces temps troublés, à l’ère de l’Anthropocène et du Capitalocène, la notion de l’habitabilité même de notre planète pose question et ce notamment à l’aune d’enjeux mondiaux comme l’urbanisation convulsive de la planète et l’exploitation extractiviste et prédatrice de la nature envisagée comme une ressource exploitable à l’infini. Aux questions sous-tendues par le contexte dans lequel nous sommes comme empêtré.e.s en résonne une fondamentale, à savoir : quelle humanité voulons-nous être ?
Les artistes convoquent aussi chacun.e à leur façon le sensible ou sollicitent d’une façon ou d’une autre notre réceptivité à des enjeux notoires ou plus invisibles. Iels nous amènent à appréhender des réalités silencieuses et cachées.
De la matérialité physique de sols en béton, de murs en briques, d’objets en plastique capturée par Bertrand Cavalier dans des villes indéfinies dont l’apparente solidité dévoile des failles valorisées comme une qualité urbanistique à la beauté trouble de la nature de la vallée d’un village sinistré des Pyrénées, saisie par Lucas Castel et Mathilde Mahoudeau, confronté à la possible ré-ouverture d’un site minier. De « sublimes » paysages commémorant le souvenir d’un événement particulièrement traumatique de personnes frappées par la foudre aux portraits de ces fulguré.es révélés par Téo Becher & Solal Israel à la découverte d’un surprenant désert belge, le Sahara de Lommel, terre polluée mais résiliente dévoilée par Alice Pallot.
Chacun.e des photographes se saisit du réel, questionne les limites du sensible, fait appel à nos sens, bouscule nos habitudes de perception, convoque la poésie, faisant effleurer en nous des émotions, des sensations et contribue à faire surgir les épiphanies d’un nouveau monde sensible.Si leurs approches photographiques s’enracinent dans une veine « documentaire », elles tissent autant de narrations à visée plus fictionnelle, faisant éclore de nouvelles mythologies du paysage. Si le document sert d’appui, il nourrit également une réflexion sur le médium, sur le processus qui le sous-tend, approfondissant certaines problématiques touchant à la physicalité de la photographie, des audaces dans l’expérimentation.
En révélant la portée et les incertitudes de nos milieux de vie, en évoquant des formes possibles de résilience, en mettant en exergue une relation d’interdépendance entre le paysage et l’activité humaine plutôt que d’opposition, et par leur traitement poétique des images, par leur engagement dans le présent, les photographes exposé.es contribuent à ouvrir des voies possibles de réenchantement du monde, à façonner des futurs plus propices à la vie, à renouer les alliances et coopérations entre les vivants, humains et non-humains, dans une palingénésie de recommencement, nous invitant à nourrir de nouvelles utopies, de nouvelles luttes. Une invitation à la persévérance, à changer d’histoire.
Commissariat : Ariane Skoda, programmatrice Arts Visuels au CWB|Paris.
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Vernissage Mercredi 18 janvier 2023 18:30 → 21:00
Horaires
Du lundi au vendredi de 10h à 19h
Samedi et dimanche de 11h à 19h
Fermeture les jours fériés
Programme de ce lieu
Les artistes
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Bertrand Cavalier
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Alice Pallot
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Téo Becher
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Solal Israel
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Lucas Castel
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Mathilde Mahoudeau