Utopie distribuée — Galerie White Project — Exposition — Slash Paris

Passé : 23 mars → 27 avril 2013

La galerie white Project est heureuse de vous inviter à fêter ses 2 ans avec Utopie Distribuée, une exposition collective de l’ensemble de ses artistes enrichie par une proposition de Milan Atanaskovic: Streetvideoart.

Ce mouvement artistique regroupe des artistes qui ont troqué peintures aérosols et marqueurs contre les flux informationnels de l’image vidéo pour imprimer leurs marques dans l’espace urbain.

Cette constellation d’artistes vidéastes constitue un réseau patiemment tissé par Milan Atanaskovic, artiste d’origine Serbe, féru de pop culture et de culture de masse, qui est à l’origine de ce mouvement. Au fil du temps, il a déplacé la portée de son geste artistique de peintre et de sculpteur vers une activité que je nommerai la création d’une « matrice situationnelle ». C’est-à-dire une sorte de cadre, un dispositif ouvert dans lequel viennent s’implanter plus d’une centaine d’artistes dont les créations vidéo constituent des micro-événements, des perturbations, des « situations » au cœur de territoires médiatiques et physiques. Milan Atanaskovic, revendiquant le rôle de « Rédacteur éditorial », opère des choix dans les vidéos que lui envoient les artistes, du monde entier, modelant les contenus de ses programmes télévisuels selon des règles sélectives qui lui sont personnelles. La mosaïque informationnelle, sans cesse reconfigurée et reconfigurable, potentiellement exponentielle, constitutive des programmes formalise son concept de « Télévision comme art » selon une esthétique dont il assume pleinement la subjectivité et la cohérence.

Attentif à l’évolution des possibilités techniques de l’Internet pour diffuser de la vidéo,  Milan Atanaskovic, s’est très vite intéressé à ce media d’un nouveau genre et crée en 2004 sur le web, le site « artchannel.info » qui va devenir la plateforme de oart.tv, entièrement dédiée à l’art contemporain, à l’art vidéo et aux nouvelles technologies, et ce, à partir de 2010.

Par ce geste performatif, le StreetVidéoArt élargit son audience pour un échange dialogique, qui, s’il n’est pas informatiquement interactif, n’en n’est pas moins une situation humaine de rencontre dont l’écriture demande à être travaillée au plan formel pour trouver pleinement sa visibilité à l’échelle de la cité.