Vacarmes — La maison des arts, centre d'art contemporain de Malakoff — Exposition — Slash Paris

Passé : 21 mai → 5 juillet 2015

Dès les années 1960, bon nombre d’artistes flirtent avec la musique pop, rock et contemporaine. En 1964, Lou Reed rencontre John Cage et Andy Warhol invente le Velvet Underground. Depuis les années 1990, un nombre croissant d’artistes intègrent à leur pratique plastique la musique contemporaine, devenant ainsi artistes-interprètes. La tendance ne se dément pas et simultanément des ateliers autour de ces préoccupations créatives commencent à apparaître dans les Ecoles des Beaux-Arts.

L’exposition collective dedans-dehors « Vacarmes » s’intéresse aux artistes contemporains qui, aujourd’hui encore, convoquent dans leur travail des dispositifs autour de la musique, du son et du bruit. Cette proposition articule deux niveaux de lecture et deux strates possibles afin d’appréhender les propositions d’écoute.

Stéphane Thidet, La vie en rose, 2013 Mécanisme musical dont toutes les notes ont été poncées sauf les 3 premières — 10 × 8 cm Courtesy of the artist & La Maison des Arts de Malakoff

Le premier temps est celui de l’entrée directe dans la globalité de l’exposition. Les propositions diverses et associées produisent l’idée d’une cacophonie « joyeuse ». Ce corollaire cultive l’idée que les bruits et les sons de l’exposition peuvent renvoyer à ceux d’une ville contemporaine. De fait, ce dispositif empêche et/ou perturbe la possibilité d’une écoute attentive et nécessaire à la musique. Ici le public est invité à se déployer entre les œuvres dont il devient alors le chef d’orchestre : il y aura donc autant de partitions à lire et à entendre que de visiteurs et de déambulations. Ce process subjectif demeure totalement anonyme et secret.

Simon Nicaise, Sans titre, 2011 Coquillage, micro et ampli — Dimensions variables Courtesy of the artist & Dominique Fiat, Paris

Le second temps est celui de la rencontre individuelle et intime avec ce qui compose l’œuvre de l’artiste. Dans ce contexte de déambulation à l’écoute, le public est incité à ponctuer sa marche d’arrêts, pour se perdre dans le son de chacune des propositions et faire cette expérience du temps indissociable de celle de l’écoute. Au final, l’œuvre reprend ses droits et son statut, et échappe ainsi à l’autorité de l’exposition.

Commissaire d’exposition : Aude Cartier