Véritables préludes flasques (pour un chien) 2/4 — Guido van der Werve
Exposition
Véritables préludes flasques (pour un chien) 2/4
Guido van der Werve
Passé : 30 avril → 5 juillet 2014
Le deuxième volet du cycle d’expositions Véritables préludes flasques (pour un chien) est consacré à l’œuvre de l’artiste néerlandais Guido van der Werve. Après avoir découvert différents visages de l’absurde et pressenti l’équilibre précaire qu’il peut exister entre tragédie et comédie, entre désœuvrement et non-sens, l’exposition monographique de Guido van der Werve nous offre un point de vue poétique sur le réel et une percée plus évidente de l’existentialisme et du fatalisme.
Guido van der Werve met en scène des scénarios possibles où plusieurs géographies coïncident. Il se mesure à l’immensité des paysages nordiques ; en Finlande, aux Pays-Bas ou au Pôle Nord, il se confronte à ses propres limites et fait face à l’épuisement du temps et de l’espace dans lesquels il se trouve. Le corps est mis en scène, en lumière, en marche. Guido van der Werve performe. Sportif, il marche et court sans cesse. En circuit fermé, d’un point A à un point A. Musicien, il joue du piano et compose. Mais il interprétera rarement un morceau de musique devant vos yeux et ne vous conviera pas à braver le froid et la glace pour l’accompagner dans ses tumultueuses expériences physiques. L’œil fixe de la caméra, tel un spectateur immobile et attentif, capte ses actions et offre à notre regard ce qui s’apparente alors à des tableaux vivants. Des actions simples mais répétées, ou uniques et dangereuses, se succèdent et créent ensemble des narrations tacites.
Dans l’espace d’exposition de la Maison populaire, les visiteurs sont plongés dans l’univers visuel et musical de l’artiste. A vocation immersive, l’exposition de Guido van der Werve permet à chacun de s’imprégner du temps ralenti et introspectif des œuvres mais aussi de contempler les vastes paysages qui les constituent et la folie qui s’en est subtilement emparée. Les vidéos apparaissent teintées de romantisme et de mélancolie, de poésie et d’humour. L’ivresse de l’ennui et du quotidien se mêle à la grandeur des ambitions démesurées et des espoirs déçus. Étrange et mystérieux personnage en perpétuel mouvement. Homme seul, libre, à terre, Guido van der Werve nous mène dans les contrées imaginaires de Chopin alors que quelques tutus frémissent dans le décor banal d’une ville ordinaire. Il court du matin au soir, autour de sa maison ; le jour se lève, la nuit tombe. « Ce n’était pas assez », écrit-il, ailleurs, pour signifier non pas la fin mais le début d’une nouvelle aventure. Des musiciens et un chœur interprètent un requiem, un homme tombe du ciel. La médiocrité devient beauté du geste et de l’essai. L’absurdité de l’existence est magnifiée.
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Vernissage Mardi 29 avril 2014 à 18:00
Horaires
Du lundi au vendredi de 10h à midi et de 14h à 21h
de 14h à 21h
Les samedis de 10h à 17h
Fermé les dimanches, jours fériés et la deuxième semaine des vacances scolaires.
Tarifs
Accès libre
L’artiste
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Guido Van Der Werve