Vincent Beaurin
Exposition
Vincent Beaurin
Passé : 12 janvier → 25 février 2012
Depuis son intervention dans l’atelier de Paul Cézanne, à Aix-en-Provence pendant l’été 2010 et la présentation simultanée Du prisme cézanien à la Fondation Ricard à Paris, la couleur s’affirme comme l’un des éléments principaux du développement de son travail.
Vincent Beaurin élabore ses expositions comme des paysages.
Chaque œuvre prend position dans l’espace comme autant de lieux qui constituent le paysage. Ces lieux attirent et produisent un effet que certains ont appelé, en raison de son caractère peu ordinaire, l’aura. Ce rayonnement correspond mieux à ce que l’on désigne en physique par gravitation et force électromagnétique. Un lieu peut à ce point se signaler qu’il se distingue par sa présence.
Vincent Beaurin articule ici, sous une lumière crue, des volumes entropiques aux couleurs atmosphériques et comme calcifiés, avec une déesse en gloire de l’Égypte ancienne, Bastet.
Si beaucoup d’artistes se sont référés à l’ouvrage d’Eugène Chevreul, La loi du contraste simultané des couleurs, depuis sa parution en 1839, (Robert Delaunay signait le Simultané), Vincent Beaurin parle aussi volontiers de Goethe et de son Traité des couleurs publié en 1810 et plus particulièrement du chapitre qui concerne les couleurs physiologiques, celles que l’œil produit après avoir été sollicité par une image ou par une simple pression du doigt sur la paupière.
« Le bleu du ciel nous révèle la loi fondamentale de la chromatique. »
J.W. Gœthe, Traité des couleurs, 2 ième éd. revue et augmentée, Paris, Triades, 1980, page 59.
Autant dire que l’observation est la meilleure source d’inspiration!« Les couleurs ont une ombre. Celle-ci les contient toutes et actives. Chaque couleur se transmue en un spectre mouvant. Je joue d’inversions, de commutations. Parfois l’ombre est plus prégnante que la couleur visible. De même, la masse ou l’intérieur d’une statue est un gouffre. On dit d’une couleur complexe, de celles qui peuvent être réalisées par le mélange d’une part de chacune des trois zones principales du cercle chromatique, qu’elle est rabattue. C’est ignorer ce qui sourd en elle. Souvent, une couleur vive est en appel, suspendue au centre d’une dépression que l’altération féconde. »
V. Beaurin, Vincent Beaurin / Le spectre / Dans l’atelier de Cézanne, Paris, Skira Flammarion, 2010, page 9.
Vincent Beaurin, avec des moyens rudimentaires, du polystyrène, de la résine, des sables de couleur, un grattoir qu’il s’est lui-même fabriqué et quelques lames de scies produit des œuvres radicales, souvent hypnotiques et que toujours il souhaite apaisantes.
Ses œuvres font partie des collections du Fnac, du centre Georges Pompidou, de la Fondation Cartier pour l’art contemporain, du MUDAM, Luxembourg, des Musées d’Aix-en-Provence, Atelier de Cézanne, de la collection Claude Berri.
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Vernissage Jeudi 12 janvier 2012 18:00 → 21:00
Horaires
Du mardi au samedi de 11h à 19h