Vladimir Lalic — Dessins et gravures

Exposition

Dessin, estampe

Vladimir Lalic
Dessins et gravures

Passé : 2 juillet → 20 août 2013

« Plus j’ai tendance à me lever, plus j’ai envie de tomber. ».

L’art a toujours été pour moi comme écrire le journal le plus intime ou comme un carnet de voyage personnel. La naissance en tant que telle est au sein de ma sensibilité artistique, ce qui est, en même temps, la création en soi — l’auto-naissance. Naître du chaos est une création progressive, sans répétition. Et c’est le chaos qui nous ordonne des règles invisibles. À partir de là, je prends des mesures pour créer un ordre compréhensible pour l’homme. J’utilise la figure, le portrait, le torse, qui sont transformés en symboles de la souffrance émotionnelle et du traînement humain à travers la vie.

J’ai opté pour une combinaison de techniques traditionnelles avec l’impression en creux et la gravure en creux. L’empreinte profonde de la couleur graphique, tactilement convaincante sur le papier rehausse l’intensité du spectacle, tandis que l’impression elle-même laisse une trace comme preuve de l’existence. Plate, morte et froide, l’impression numérique est donc hors de question. Je travaille avec de grands formats, car je m’y sens le plus libre, mais tendu à la fois, concentrant l’énergie créatrice, à travers l’entonnoir créatif, en un mince faisceau, afin de mener à bien le lent processus créatif et technique. Je ne permets pas trop à mes connaissances techniques d’intervenir d’une manière décisive au cours de la création, mais je me laisse guider par les matériaux et leurs caractéristiques.

Lorsque je dessine, mes grands formats n’ont pas d’esquisse, je les attaque directement. Une ligne ample donne une haute autonomie et la tâche de livrer une expression subjective et une sensation très personnelle. Les dessins sont faits sur une plaque — film d’impression — blanche et laiteuse. La finesse de sa surface — comme la surface des plaques de zinc — me permet de glisser sans résistance avec le pinceau. Comme un matériau industriel assez résistant, il permet d’effacer et d’enlever la peinture avec un couteau, ciseau, aiguille ou du bout de l’ongle. Le matériau fait naître un léger reflet, par le biais duquel l’observateur est absorbé, dans le dessin.

L’intention dans mon art, c’est de dénuder l’homme, de le déshabiller jusqu’à son essence même. Pour comprendre qui je suis, je dois creuser en moi-même. Sortir les entrailles pour ensuite tout remettre à sa place. Examiner tous les aspects, être honnête de la façon brutale, cruelle. Toute autre chose — décoration, tendance, beauté apparente et fausse, ne m’intéressent pas. Tat tvam asi! — en sanskrit — « Tu es Cela! ». Dans mes travaux artistiques, je cherche un lien entre quelque chose d’inexistant et l’existant, je pose la question qui est, peut-être sans réponse, je développe une équation avec trop d’inconnues. Après toutes les équations et les inéquations, le résultat est-il final ?

Vladimir Lalic
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L’artiste

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