Wolfgang Tillmans — Galerie Chantal Crousel — Exposition — Slash Paris

Passé : 20 octobre → 3 décembre 2011

Pour cette exposition, Wolfgang Tillmans présente des nouvelles photographies prises ces dernières années — des images de son environnement quotidien mélées à celles prises un peu partout dans le monde.

Chaque exposition est pour lui une occasion d’explorer ce répertoire et de relire chaque image à la lumière des autres, nous offrant une vision chaque fois renouvelée de notre monde et de sa complexité.

« un tel ensemble d’images et de significations évoque la complexité de la vie…Tillmans a trouvé par ce biais non seulement une manière inédite et provocante de jouer de ses images dans les galeries et les musées, mais également une façon de souligner la profondeur de son implication dans la contingence. par contingence, j’entends la manière dont la signification, mais ausi la subjectivité, la sexualité, l’identitéet l’identité sexeulle ne sont que les résultats éphémères de processus dynamiques (au centre desquels se trouve la différence) »

David Deitcher « Lost and Found » in Wolfgang Tillmans, Taschen, 1998.

Impressions jet d’encre et c-prints de différents formats sont collés ou accrochés directement aux murs de la galerie sans cadre et sans hiérarchie pré-définie.

Si les œuvres sont pour la plupart réalisées à l’aide de l’appareil photographique, quelques travaux abstraits apparaissent dans cette constellation d’images, notamment des œuvres de la série Silver. Réalisées sans appareil photo elles sont le résultat de la réaction du papier à la lumière, aux produits chimiques et au processus mécanique. Le papier est passé dans la développeuse, il sort alors soit d’une couleur pure et profonde ou bien portant les traces de saletés ou de produits contenus dans la machine.

Le travail de Tillmans s’interesse aussi aux avancées technologiques, utilisant l’appareil numérique pour figer les phénomènes naturels dans ses détails les plus précis (Iguazu, 2010) ou faisant de la technologie son sujet (TGV, 2010, Movin Cool, 2010).

Depuis toujours, Tillmans est fasciné par une autre machine permettant la capture d’une image : la photocopieuse. Il en explore toutes les possibilités : la multiplication des images, leur agrandissement, leur transformation. La machine elle-même devient le sujet de nombreuses photographies et maintenant d’une vidéo.

Kopierer, 2010 — video HD, 10 minutes — est un plan fixe de 10 minutes sur une photocopieuse laser couleur ouverte, en train d’executer un programme pré-défini de photocopies. La lumière surgissant de la photocopieuse illumine l’espace et se reflète dans le capot ouvert comme si celui ci était un rideau de théâtre ou un écran de cinéma.

Né à Remscheid en Allemagne, Wolfgang Tillmans est le premier photographe à avoir obtenu le Turner Prize en 2000. De nombreuses expositions personnelles lui ont été consacrées : Serpentine Gallery, Londres, GB ; Museum of Contemporary Art Chicago, Chicago, USA; Hammer Museum, Los Angeles, USA; Museo Tamayo, Mexico City, Mexico; Hirshhorn Museum, Washington, USA; PS1 Contemporary Art Center/MoMA New York, NY; Tate Britain, London, GB.

Il vit et travaille à Berlin à Londres.