The Crown letter — À propos — Slash Paris

The Crown letter, femmes artistes confinées.
Lancement d’un projet artistique international

La crise internationale du Covid-19 soulève, parmi d’autres questions, une interrogation sur la situation et la visibilité des artistes : quels espaces restent viables pour l’expérimentation artistique ? L’artiste Natacha Nisic a lancé un projet collaboratif, The Crown Letter, invitant plus de quarante femmes artistes du monde entier à faire entendre leur voix grâce à une publication hebdomadaire. Ce projet doit faire progressivement émerger un journal collectif du confinement consécutif à la pandémie du Covid-19. Il rassemble des artistes visuelles, des écrivaines, des compositrices, des réalisatrices, et leur permet d’exprimer leur expérience par des photographies, vidéos, compositions sonores, dessins, poèmes et autres textes en plusieurs langues.

“La situation du confinement à Paris est assez difficile, elle dure depuis plus d’un mois et sera étendue pour un mois encore. Évidemment, on ne sait pas comment cela sera appelé à évoluer. Comme chacune d’entre nous, je me pose beaucoup de questions sur la fonction du milieu artistique, entre autres de celle des femmes, sur cet état de confinement qui supprime notre espace de visibilité, et qui empêche principalement rencontres et voyages. Quand et comment nous rencontrerons-nous encore physiquement ?”

Natacha Nisic.

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La première édition a été lancée le 21 avril avec la participation de 21 artistes : Alisa Berger, Anne Brunswic, Anne Dubos, Catalina Swinburn, Chiyoko Szlavnics, Claire-Jeanne Jézéquel, Dettie Flynn, Doriane Molay, Emmanuelle Pellegrini, Esther Shalev-Gerz, Kate Blacker, Katja Stuke, Kumjana Novakova, Kyoko Kasuya, Luise Schröder, Mika Shigemori, Natacha Nisic, Pascale Criton, Ruth Maclennan, Ruth Zylberman et Sudha Padmaja Francis.

La deuxième livraison de The Crown Letter a été publiée le 28 avril, avec les contributions d’Andrea Blum, Ana Mendes, Anne Brunswic, Catherine Radosa, Claire-Jeanne Jézéquel, Doriane Molay, Esther Shalev-Gerz, Jutta Doberstein, Luise Schröder, Ruth Maclennan, Sandra Richard, Silvana Deluigi,Tania Mouraud, Mutsumi Tsuda, ainsi qu’Adriana Bustos et Julieta Hanono pour qui le confinement rappelle les années de la dictature en Argentine.

The Crown Letter sera alimentée de nouveaux contenus tous les mardis.

Le projet dessine une cartographie d’espaces intimes propres au confinement et rassemble une communauté de femmes artistes confrontées au même défi de toujours devoir faire de l’art.
Le bruissement des feuilles, la vue par la fenêtre ouverte ou les ombres sur le sol, les angoisses comme les joies nocturnes, une minute de pleine observation et une attention précise de la singularité de l’expérience physique et affective, des réalités matérielles et sociales caractérisent ces contributions.