Andra Ursuta
Dès ses débuts, l’artiste Andra Ursuta, née d’un père professeur d’histoire en Roumanie entretient avec la mort un rapport de fascination dont on retrouve les manifestations dans ses premiers sujets, cimetières, actions terroristes, déflagrations nucléaires. Après des études à New York, elle multiplie les expérimentations artistiques qui développent son propos et enrichissent son univers d’un décalage qui trouble sa radicalité symbolique. Le jeu entre en scène et lui permet d’élaborer un œuvre qui explore l’histoire et la période contemporaine en les rendant lisible à travers un matériau ambigu, d’une froideur qui contrebalance la chaleur de la lumière. De l’hyperréalisme à l’abstraction fantastique et à l’esthétique du recyclage, son vocabulaire emprunte des éléments épars de la culture populaire pour développer des variations autour du choc et de l’inconfort. Elle acte ainsi son évolution d’une morbidité essentielle vers une représentation de la vie comme possibilité constante de métamorphose et d’hybridation que ses chimères incarnent avec un charme vénéneux.
Elle participe à la Biennale de Venise 2022 au sein de l’exposition collective du Pavillon Central, The Milk of Dreams.
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