Bakary Diallo
Bakary Diallo est originaire de Kati, Mali, il a commencé la pratique des arts visuels et du cinéma au conservatoire des arts et métiers multimédia/Balla Fasséké Kouyaté de Bamako d’où il réalise le film “The Light” (2010) qui s’érige contre la dictature et met en scène un peuple, représenté par des citrons, qui se bat pour accéder à la démocratie. “Les feuilles d’un temps (2010)” est un hommage, en filigrane, à la femme à travers le thème : souvenirs d’enfance.
En 2010, Bakary Diallo rentre au Fresnoy studio national des arts contemporains et y réalise respectivement les films “Dankumba” (2011) et “Tomo” (2012). Dankumba est un film étrange, entre fiction et documentaire, il questionne le visible et l’invisible, la superstition : l’espoir et la peur, le mystère de la croyance. Quant à Tomo : territoire déserté du fait de la guerre (en bambara), il aborde dans une approche symbolique la violence de la guerre et les troubles qui y sont liés. Ces deux films lui valent le diplôme du Fresnoy avec les félicitations du jury à l’unanimité.
Ses travaux sont essentiellement basés sur les détails et se servent des objets du quotidien pour se construire. Avec des images fortement influencées, du point de vue esthétique, par la photographie, Bakary Diallo pratique un style de montage souvent très tranché et assez rythmé. Ses récits sont relativement logiques dans leurs structurations, mais très simplifiés. Ils saisissent juste le l’instant essentiel, le moment précis où l’action se produit et se passe du reste. Ce qui procure à c’est travaux une sorte de narrativité très contractée, étrange et originale. C’est la réduction du récit au strict minimum jusqu’à frôler parfois l’abstrait ou l’énigme.
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