Dora Maar — À propos — Slash Paris

Dora Maar est née le 22 novembre 1907 à Paris, sous son vrai nom Henriette Théodora Markovitch, d’une mère commerçante dans une enseigne de mode et d’un père architecte d’origine croate. Inscrite à l’Union centrale des arts décoratifs de Paris, elle suit en parallèle des cours de peinture sous l’autorité d’André Lhôte (en compagnie de Cartier-Bresson).

Elle se dirige par la suite vers la photographie, qu’elle apprend à l’Ecole technique de photographie et de cinématographie de Paris. Elle effectue de nombreux de travaux de commande avant d’ouvrir son studio, Kéfer-Dora Maar à Neuilly-sur-Seine, en 1932. Rapidement, elle devient une figure de la scène photographique française, accompagnant l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR) avec notamment de nombreuses photographies de rue puis un virage vers l’invention et l’onirisme surréaliste. Elle publie son reportage sur Guernica de Pablo Picasso en 1937, ayant noué avec lui une relation intime et prolixe qui influencera notamment son retour à la peinture, qu’elle exposera au cours d’une grande présentation à la galerie parisienne Jeanne Bucher en 1944.

Des natures mortes qui constituaient l’essentiel de son travail, Dora Maar se tourne peu à peu vers l’abstraction. Ne cessant jamais de créer, elle exposera à plusieurs reprises ses œuvres dans les années suivantes avant de cesser toute présentation publique dans les années 1950. Elle se consacre alors, et ce jusqu’à la fin de sa vie, à expérimenter des formes plastiques inédites, entre photographie qu’elle retrouve dans les années 1980 et peinture, ne se reconnaissant pas dans la création de son époque.

On découvre, après son décès le 16 juillet 1990, une somme importante de travaux dont la rétrospective majeure au Centre Pompidou, en 2019, organisée avec le Getty Museum, donne un aperçu.

Guillaume Benoit

Dora Maar au Centre Pompidou — Découvrez la critique de Slash