Erwin Wurm — À propos — Slash Paris

Erwin Wurm s’est fait connaître dans les années 90 grâce à ses One-Minute Sculptures. Sur des indications écrites et des schémas de l’artiste, le visiteur de l’exposition pouvait, un bref instant, devenir lui-même une sculpture, en adoptant les positions, souvent absurdes, prescrites par l’artiste et en faisant, à cette occasion, un usage inhabituel d’objets quotidiens, notamment les vêtements et en particulier les pull-overs tricotés récurrents dans son travail. Le vêtement comme motif sculptural, la seconde peau, la coquille protectrice, la silhouette mais aussi l’idée de remplissage d’un volume sont des thèmes primordiaux dans le travail de Wurm qui se déploie aussi bien dans les champs de la performance, de la vidéo, de la photographie, du dessin et de la sculpture classique, des médiums qu’il combine et qui se font écho. Le facteur temps est également un élément central de son travail qu’il explore de diverses manières : de ses sculptures éphémères, les dust sculptures, à ses installations géantes dans lesquels des éléments architecturaux sont revêtus de pull-overs, à ses One-Minute Sculptures performatives. Wurm appréhende la sculpture au travers de la prémisse pré-moderne selon laquelle elle consiste à altérer la masse et le volume. A cet égard, il considère la prise ou la perte de poids chez l’humain comme un acte artistique sculptural. Son œuvre est simple et lisible, un peu à la manière des comics ou des images de science-fiction, donc accessible à un large public. Pour autant, son travail n’est pas dénué d’un cynisme assez critique.

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