Jean-Baptiste Caron
À la recherche d’un point d’équilibre susceptible de l’extraire de la gravité, Jean-Baptiste Caron interroge les lois physiques ou mécaniques relatives aux notions de pesanteur, d’impesanteur, de densité ou de légèreté. À l’aide d’un vocabulaire évoquant le glissement imperceptible d’un état vers un autre : transformation, évolution, involution, entre-deux ou inframince, il propose un univers où la moindre faille, le moindre grain de sable fait basculer nos certitudes.
Une bouteille en plastique transmutée en verre (Et soudain le réel vacille, 2013) tient son aplomb d’un équilibre en apparence instable. Le volume sphérique de Mécanique du vivant (2012) n’a pas le comportement auquel on s’attend. Au lieu de rouler en ligne droite, il prend une trajectoire inattendue qui finit en spirale. La spirale, l’une des formes les plus répandues dans la nature, symbolise aussi pour l’artiste la conquête de son propre centre de gravité. Où se trouve le point d’équilibre, le centre d’inertie ? La courbe obtenue, proche d’une spirale de Fibonacci, dite aussi spirale d’or, est virtuellement sans limite.
La puissance imaginaire de l’infini est aussi invoquée dans Alea jacta est (2010), une succession de pavés en grès faisant chacun l’objet d’une opération de réduction, créant une suite potentiellement sans fin. Avec son Mobile de poussières (2010), les très fines particules qui habituellement restent en suspension ou se déposent au grès des masses d’air, sont fixées et presque immobilisées pour devenir objet de contemplation. Cet intérêt pour la poussière et l’air se retrouve aussi dans ses dessins : la poussière de graphite s’organise en constellations grâce au souffle de l’artiste (Souffle, 2010).
Jean-Baptiste Caron
Contemporain
Installations, sculpture, techniques mixtes
Artiste français né en 1983 en France.
- Localisation
- Paris, France
- Site Internet
- www.jeanbaptistecaron.com