Kim Ayoung
Dès lors que nous prenons conscience que notre existence a forcément une fin, nous venons à nous demander pour quelles raisons nous continuons à mener nos vies avec tant de détermination. À un moment de ma vie, ce sentiment m’a envahie notamment au contact des journaux et des médias. Le monde m’est soudain apparu d’un désordre absolu et beaucoup de ses aspects désespérants ont commencé à attirer mon attention.
Je me suis mise à collectionner des histoires décrites dans les médias et certaines tranches de vies humaines sont devenues les bases de mon travail.
Tout en gardant les scénarios en tête, je photographie des parties de mon voisinage, les modifie numériquement et recrée des photo montages en trois dimensions : ce sont des décors de papier fragiles et éphémères comme nos vies. Afin de garder contact avec le fait réel, j’utilise toujours le titre original du fait divers tel qu’il était dans les médias, cela fonctionne comme une gâchette et stimule l’imagination du public. L’image finale est une photographie issue de ces scènes recomposées en carton pâte, des scènes que je garde délibérement naïves afin d’insister sur le côté dérisoire de nos existences : éphémère, se dit pour des choses ayant une vie, une utilisation ou un intérêt de courte durée ou encore d’une vie qui a peu duré ou dont la signification ne perdurera pas…
Kim Ayoung
Contemporain
Collage, installations, photographie, sculpture, techniques mixtes
Artiste sud-coréenne née en 1979 à Séoul, Corée du Sud.
- Localisation
- Londres, Royaume-Uni
- Thèmes
- Adolescence, faits divers, mise en scène, narration, voyeurisme