Olivier Petiteau
Dans ses créations, Olivier Petiteau exerce et mêle différentes pratiques artistiques qui pourraient sembler éloignées les unes des autres comme, le dessin avec des encres sur papier, la marqueterie, la sculpture, la musique, la sérigraphie, la machinerie, etc… Pourtant, toutes ses œuvres se réunissent, s’expriment et s’enrichissent autour du mouvement, de la répétition et du mécanisme.
Olivier Petiteau aime la répétition et cherche à se dessaisir de la volonté créatrice. A l’ère de la reproductibilité, l’œuvre peut se passer des affects de son auteur. Sa rencontre avec François Morellet, déterminante pour le développement et l’épanouissement de son travail autour de ces notions, viendra appuyer cette volonté.
En utilisant l’humour, et une distance nécessaire avec les médias d’aujourd’hui, les productions d’Olivier Petiteau établissent ainsi entre le créateur et le récepteur une vision intimiste de l’œuvre en dehors des « informations salies et catapultées » dans les médias.
A travers ses sérigraphies hypnotiques alliées à la marqueterie où il parle de « fausse 2D » ou encore ses courbes de graduation sculpturales issues des statistiques délivrées par les médias, il tend à exorciser par le bais de la poésie et de l’ironie une vision du monde concret omniprésent régi par les chiffres et les pourcentages.
Les œuvres trouvent leur force dans une certaine hétérogénéité apparente, il en est de même pour la matière qui les compose : Olivier Petiteau exploite le bois comme le plexiglas, le béton, le papier, le plastique… Autant de matériaux détournés par leur processus créatif essentiel et déterminés par un procédé mécanique, préétabli et systématique ne laissant aucune place à l’interprétation. Les titres peuvent en général à eux seuls décrire la totalité de l’œuvre avec des renseignements sur la forme sculpturale, les dimensions, une couleur, ou la réalisation elle même.
Comme il l’explique : « ces œuvres sont nécessaires ».