Lionel Redon
Cellules grises
Dans cette installation, les unités de pensées, (nommées « cellules grises »), prennent la forme de volumes en béton aux formes évocatrices de pièces d’habitations. Mais ici les cellules sont pleines, opaques, monolithiques, à l’opposé exacte du vide des pièces d’habitations, qui appellent une occupation future. Ici les cellules sont habitées de quelque chose, mais notre vision de « cellules grises » est une perception extérieure de la sculpture, nous en sommes physiquement exclus. Ce qui compte, pour ne pas dire ce qui existe, est bien ce qui se passe à l’intérieur de la cellule… cet intérieur, ce lieu de la pensée, que nous ne connaissons pas, où nous ne pouvons que nous projeter.
Le principe d’installation de cellules grises est aussi une évocation d’un plan urbanistique basé sur une organisation modulaire. Les cellules, toutes différentes, sont empilées, rangées, éparpillées et connectées. Un moteur électrique est fixé sur chaque cellule; il est là en tant que signe d’une probable activité interne et transformateur d’énergie.
Véhicules d’énergie, les câbles alimentent chacun des moteurs et ce câblage, qui s’étale aléatoirement sur le sol joue l’image d’un réseau.
Cellules les stylites
« Cellules les stylites » une installation qui est directement une réponse à « cellules grises », qui posait la question de l’existence de l’intérieur de chacun des volumes.
Si, dans cette installation de 180 cellules en béton l’espace intérieur est suggéré par des moteurs électriques, il reste néanmoins impossible à appréhender.
Dans « cellules, les stylites » cette idée d’espace impossible est à nouveau mis en jeu.
Les cellules sont volontairement mises à l’écart de l’espace immédiat du spectateur, par leur installation en hauteur, tels les cintres au théâtre.
Pour continuer avec cette métaphore théâtrale, le spectacle n’est pas là, les cellules accrochées au plafond ne sont que le témoignage de l’œuvre passée ou à venir, en tout cas à supposer car les ventilateurs témoignent d’une activité et assurent un flux entre l’extérieur et l’intérieur.
Cellule entre ici et là-bas
Lieu inaccessible, « cellule entre ici et là-bas » est à considérer comme une interface entre deux espaces : le notre, l’espace extérieur de la cellule et un autre espace : l’intérieur de la cellule dont l’existence est signalée par une fente, une sorte de seuil impraticable, d’où un son est émis (son monté en boucle).
La cellule est mise à l’écart du spectateur par un impedimenta structurel blanc, une sorte d’excroissance de l’architecture qui vient enserré la cellule et entrave son accessibilité.
Cellules balises
« Cellules balises » est une installation de 4 modules qui ponctue l’espace de la salle d’exposition.
Les lampes flash rythment le temps, à raison d’un flash par seconde, les signaux lumineux sont aléatoires et deviennent une sorte de langage codé.
Cellules de pause
Le parking est une aire de pause transitoire, les tréteaux assemblés redessinent ces emplacements de parking pour définir des cellules ouvertes.
Ces cellules de pause sont une réflexion sur le lieu et plus particulièrement celui de l’atelier: l’image des tréteaux ré-assemblés renvoient au travail et à son temps.
Les lampes halogènes de chantier sont là comme métaphore de l’émergence de l’idée : L’œuvre n’est pas là, elle est en train de se faire….
Le libre accès aux cellules est contrarié par la chaleur intense des lampes halogènes.
Cellules la rhétorique
Cellules la rhétorique est une sculpture de six structures/architectures.
Elles maintiennent chacune une boite transparente dans laquelle est enfermé un agglomérat de cellules.
Une bande son est diffusée à l’intérieur de la boite.
Ce son devient quasiment inaudible pour le spectateur.
Projet d’installation pour le centre d’art de la Chapelle Saint Jacques — Saint Gaudens — 2013
Ce projet est une variation de « cellules les stylites ».
Il sera adapté aux dimensions de l’espace du centre d’Art.
Les cellules seront fixées sur un maillage de câble acier tendus d’un mur à l’autre.
Lionel Redon
Contemporary