Dominique Petitgand — Les gens assis par terre #4 — Fondation d’entreprise Pernod Ricard — Performance — Slash Paris

Past: Monday, May 27, 2019 7 PM → 9 PM

Les gens assis par terre est un cycle de 4 performances sonores et visuelles, de 45 minutes chacune, différentes les unes des autres et qui se donnent à entendre par épisodes, et mettent en présence, en différentes expériences d’écoute, des voix, des récits, des mots proches, des bruits lointains et des silences.

Le public, plongé dans la pénombre, est assis par terre, éparpillé au milieu d’un dispositif sonore de plusieurs haut-parleurs différemment disposés et orientés et d’une projection vidéo sur l’un des murs de l’espace.

Chacune des séances met en présence et en alternance des séquences d’écritures visuelles et des séquences sonores : des textes projetés qui se donnent à lire morcelés phrase par phrase, mot à mot, parfois syllabe par syllabe, creusés de vides arbitraires, et qui interviennent comme des intertitres, une forme de commentaire, d’introduction ou d’écho aux séquences sonores mises, elles, en espace, proches et lointaines et composées de voix, de bruits, d’éléments musicaux, de sons en superposition ou en dialogue à distance, et entrecoupées de silences.

Chaque épisode de ce cycle est consacré à une seule voix, une seule entité vocale, et prend la forme d’un récit solo. Mais ce récit, haché, mis en musique et entrecoupé de silences, est également mis en perspective et commenté par une autre subjectivité : un autre je, non incarné, s’exprimant dans chaque texte visuellement projeté, et qui peut devenir tout à tour une projection mentale, une identification pour toute personne du public, le porte-parole, la conscience et la confidence de l’auteur, mais aussi un simple prolongement de la voix entendue.

Depuis 1992, Dominique Petitgand compose et réalise des pièces sonores, parlées, musicales et silencieuses. Des œuvres où les voix, les bruits, les atmosphères musicales et les silences construisent, par le biais du montage, des micro-univers où l’ambiguïté subsiste en permanence entre un principe de réalité et une projection dans une fiction possible, hors contexte et atemporelle.

Avec le soutien de la galerie gb agency.