Catherine Balet — Looking for the Masters in Ricardo’s Golden Shoes

Exposition

Photographie

Catherine Balet
Looking for the Masters in Ricardo’s Golden Shoes

Passé : 7 septembre → 29 octobre 2016

L’artiste française, Catherine Balet, rend hommage aux grands maîtres de la photographie en revisitant 176 ans de photographie.

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Tout commence en 2013, un matin d’été à Arles, pendant les célèbres rencontres photographiques. Ricardo Martinez Paz, ce jeune dandy de 76 ans dont la ressemblance avec Picasso est troublante, est attablé devant des petits pains. Il porte ce jour-là une marinière et affiche un regard quelque peu évasif. Catherine Balet le fixe et pense immédiatement à la célèbre photographie de Picasso par Robert Doisneau. Elle saisit son appareil photo et immortalise ce moment qui déclenchera chez elle une envie irrésistible d’aller plus loin. S’ensuivront deux ans et demi de travail acharné qui conduira ces deux compères à revisiter toute l’histoire de la photographie, du premier autoportrait de Robert Cornelius en 1839 aux selfies d’aujourd’hui.

Catherine Balet n’en est pas à son premier coup d’essai. Diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, Catherine est fascinée par la révolution numérique et cherche à en saisir son sens le plus profond en se plongeant notamment dans l’histoire de l’art. Dans sa précédente série, Strangers in the Light, elle s’était notamment réappropriée un certain nombre de toiles de maîtres, comme L’Olympia (Manet) ou La Mort de Marat (David) en mettant le téléphone portable et le clair-obscur engendré par celui-ci au cœur de ses compositions. Cette fois-ci, en réinterprétant 120 photographies iconiques avec sa « muse » aux chaussures dorées, Ricardo, Catherine Balet s’est attelée à rendre un vibrant hommage aux maîtres de la photographie, de Man Ray à Martin Parr, pour mieux comprendre les tendances de la photographie d’aujourd’hui et de demain.
Thierry Grillet, directeur des affaires culturelles à la BnF explique : « Catherine Balet choisit, pour franchir le gouffre numérique qui nous sépare de la société d’avant, de faire de l’héritage et du testament une seule et même chose. En quelque sorte, de composer un corpus de références, mais transmis sans révérence excessive et ouvert à toutes les appropriations ».

Cet hommage prend ses racines dans une réflexion plus fondamentale sur le sens de la représentation de soi, puisée dans la réalité des autres, et sur l’appropriation à grande échelle des images via Internet. Mais aussi celle de retranscrire une réalité contemporaine en créant des correspondances avec les œuvres du passé, et ainsi interroger dans sa globalité la notion de mémoire. Quelle est la place de la mémoire quand l’évolution foudroyante de la technologie numérique et la suprématie de la photographie au smartphone bouleversent le temps ? A l’heure où la circulation de l’image s’est accélérée, celle-ci n’est-elle pas qu’illusion d’image, reproductible à l’infini jusqu’à perdre toute trace de sa source ? Cette sensation de profusion et de frustration invite à réfléchir sur la durée de vie de l’image quelque part entre le fugitif et l’intemporel, entre le visionnage immodéré et l’archivage aléatoire. Et Catherine Balet d’ajouter : « Cela éveilla chez moi le désir de retrouver chez les Maitres, l’essence de la photographie et ce qui faisait qu’une photo devenait iconique. Dans la profusion d’image et le flux permanent de l’ère numérique, comment les nouvelles images pourront-elles s’inscrire dans la mémoire collective ? »

Pour son galeriste Thierry Bigaignon, ce travail est particulièrement intéressant car il s’inscrit dans une réflexion profonde et légitime : « Que ce soit Ellen Kooi, Alex Prager, Tom Hunter ou plus récemment Sandro Miller, nombreux sont les artistes qui ont, à un moment donné, rendu hommage à leurs pairs, mais jamais un artiste n’avait couvert un spectre aussi large que Catherine Balet. Son approche anthropologique, la rigueur et la précision dont elle fait preuve, tout comme la tendresse et l’humour qui se dégagent de ce travail, font de cette exposition un must absolu pour tout amateur de photographie ».

  • Vernissage Mardi 6 septembre 2016 18:00 → 21:00

    176 ans de photographie revisités : Catherine Balet rend un vibrant hommage aux maîtres de la photographie ! L’exposition événement de la rentrée à la Galerie Thierry Bigaignon. Vernissage exceptionnel en présence de l’artiste et de sa « muse » Ricardo Martinez Paz. Inscription obligatoire.

  • Catherine Balet — Signature Rencontre Samedi 24 septembre 2016 14:00 → 19:00

    L’exposition présente une sélection de 28 images, issues du livre de Catherine Balet qui en contient 120. Ce livre « Looking for the Masters in Ricardo’s Golden Shoes » (Ed. Dewi Lewis), véritable bijou, fera l’objet d’une séance de signature. Une édition « collector » limitée à 150 exemplaires et accompagnée d’un tirage, sera également proposée.

  • Catherine Balet — Ateliers dédiés aux enfants sur l’histoire de la photographie Evénement Samedi 8 octobre 2016 10:00 → 12:00

    Dans le cadre de sa politique d’ouverture à tous les publics, la Galerie Thierry Bigaignon propose des ateliers dédiés aux enfants sur l’histoire de la photographie (places limitées, inscription sur le site www.thierrybigaignon.com).

  • Finissage Samedi 29 octobre 2016 14:00 → 19:00
03 Le Marais Zoom in 03 Le Marais Zoom out

18, rue du Bourg-Tibourg

75004 Paris

www.bigaignon.com

Châtelet
Hôtel de Ville
Rambuteau
Saint-Paul

Horaires

Du mardi au samedi de 11h à 19h
Et sur rendez-vous Ouverture également sur rendez-vous pour visites privées, 7 jours/7, entre 10h et 20h. Réservation sur le site de la galerie.

Programme de ce lieu

L’artiste