Maurice Pialat, peintre et cinéaste
Exhibition
Maurice Pialat, peintre et cinéaste
Past: February 20 → July 7, 2013
Composée d’affiches, d’archives, de costumes, de photographies, de films et surtout de dessins et de peintures confiés récemment par Sylvie Pialat à La Cinémathèque française, cette exposition retrace l’ensemble de la carrière de Maurice Pialat, depuis sa première vocation , la peinture, à laquelle il s’initie au début des années 40, jusqu’à son dernier film Le Garçu, sorti en salle en 1995.
À travers une sélection des 33 peintures et 16 dessins déposés dans les collections, on découvrira une part méconnue de l’auteur de Van Gogh, d’abord formé aux Arts décoratifs de Paris. L’exposition révèle également les premiers projets non réalisés, les rencontres et les relations avec les producteurs de ses documentaires et courts métrages : une longue période foisonnante au cours de laquelle Maurice Pialat s’essaye aussi au jeu d’acteur, avant de réaliser en 1967 son premier long métrage, L’Enfance nue, puis, trois ans plus tard, la série télévisée La Maison des bois.
Sur de nombreuses photographies de plateau et de tournage, on verra au travail quelques-uns des acteurs avec lesquels il a travaillé : Sandrine Bonnaire, Gérard Depardieu, Isabelle Huppert, Nathalie Baye, Jacques Dutronc, Jean Yanne… Des correspondances, parfois inédites, font apparaître des personnalités un moment envisagées, comme Simone Signoret pour La Gueule ouverte. Les synopsis, scénarios et cahiers de notes, pour beaucoup manuscrits et annotés, révèlent un rapport à l’écriture à la fois impulsif et intransigeant. Ils traduisent aussi un cinéma très singulier qui continue de s’écrire au moment du tournage. Des entretiens inédits avec des proches et des collaborateurs ayant généreusement contribué à enrichir ce fonds d’archives, comme Sandrine Bonnaire, la scénariste Arlette Langmann, le monteur Yann Dedet, ou encore la chef décoratrice Katia Wyszkop, témoignent de la méthode de travail de Maurice Pialat. Extraits de films, entretiens, essais d’acteurs, tous ces documents filmés montreront également, au-delà de l’image du cinéaste ombrageux que l’on a souvent retenue, un homme chaleureux et complice avec son équipe.
Maurice Pialat s’est toujours vécu ou considéré comme un cinéaste abandonné. Un cinéaste sans famille. Cette solitude a nourri en lui ressentiment et remords. Elle a aussi profondément irrigué son œuvre, dense et ramassée : dix films de long métrage, plus un chef-d’œuvre de six heures pour la télévision, La Maison des bois, auxquels s’ajoute une poignée de courts métrages dont la magnifique série sur Istanbul. Solitude et abandon, ressentiment et remords sont au cœur de l’œuvre cinématographique de Maurice Piala.
— Serge Toubiana
Opening hours
Monday, Wednesday – Saturday, noon – 7 PM
Sunday, 10 AM – 8 PM
Late night on Thursday until 10 PM
Fermeture le mardi