Mémoire vive

Exhibition

Sculpture, video

Mémoire vive

Past: January 13 → February 20, 2012

La mémoire est un phénomène complexe, multiforme, volatil, objet de recherches continues tant du côté des sciences que de la philosophie, trop central à l’esprit humain pour laisser les artistes indifférents… après une première exposition axée sur la relation entre mémoire et écriture, le deuxième volet de chapelle vidéo, mémoires vives, met en lumière l’articulation entre mémoire, jeu et création.

Au croisement des ces notions, les œuvres présentées installent un rapport fort à l’enfance et au jeu. L’enfance, comme un matériau à souvenirs futurs, mais aussi comme période d’acquisition de connaissances intensive où la mémoire est constamment sollicitée. Le jeu, comme un espace de création où l’enfant bâtit sa relation au monde dans un aller-retour constant entre réel et imaginaire.

Les neurosciences nous apprennent que la convocation d’un souvenir est une opération mentale, qu’à chaque fois que la mémoire fait émerger un souvenir, il s’en trouve modifié… ce que la littérature et la psychanalyse affirment depuis longtemps.

Et, si cette dernière fait de l’enfance une ressource essentielle pour comprendre le développement psychique, cette période de l’existence est aussi au cœur de nombreuses œuvres, littéraires, cinématographiques ou picturales, par le jeu des réminiscences ou des évocations.

L’enfance vue par les artistes Virginie Yassef fut fascinée par la beauté du spectacle d’un enfant jouant avec des figurines de chevaliers tout en fredonnant un air d’opéra. Son œuvre Alloy reconstruit l’espace magique du jeu et l’installation nous permet de pénétrer subrepticement dans ce lieu intermédiaire entre le dedans et le dehors, le réel et l’imaginaire.

Massimo Furlan réalise au sens cinématographique, son rêve d’enfant : il devient le 23ème joueur de l’équipe d’Italie pour la finale de la Coupe du monde de football de 1982. Il jouera enfin la partie, à un âge où les footballeurs prennent généralement leur retraite.

Taro Izumi utilise des jouets d’enfants pour mettre en scène la difficulté de l’apprentissage d’une langue étrangère une fois devenu adulte. Littéralement, il expose les mots, les choses et leurs dessins, sous une expression assez brutale, voire « trash ».

Sabine Massenet capte, sur le visage de très jeunes enfants, l’expression de la recherche du souvenir, déjà absent, nous rappelant que la mémoire n’attend pas le nombre des années pour nous jouer des tours.

Dans Pierrick et Jean Loup, Pierrick Sorin fabrique des souvenirs fictifs de sa vie avec un frère imaginaire, compagnon d’une enfance solitaire. Avec Pierrick Sorin instituteur, il ravive le souvenir douloureux d’un atelier de rééducation psychologique et ses jeux de potaches.

C’est alors qu’il assiste à un match de rugby que « l’homme sans mémoire » va retrouver l’ensemble de ses souvenirs, Jean-François Chermann met en image Le phénomène des petites madeleines et rend partageable une expérience intérieure incommunicable…

Tongue twisters d’Erik Bullot juxtapose des photographies anciennes, des prises de vue contemporaines et des enregistrements de « tongue twisters », ces exercices de dextérité qui aident à mieux articuler une langue étrangère. L’œuvre offre un puzzle constitué de fragments du passé, de portraits arrêtés au présent et d’images enregistrant le défilement du temps.

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