Bourse du Commerce
La Bourse de commerce de Paris située 2, rue Viarmes, est un édifice de plan circulaire surmonté d’une coupole en bordure du Forum des Halles où se trouvaient les anciennes les Halles Baltard non loin de l’église Ste Eustache.
Elle est construite sur l’emplacement de l’ancienne halle au blé conçu par l’architecte et théoricien Nicolas Le Camus de Mézières. L’architecte a également pris en charge le quartier avoisinant entre 1763 et 1767. Le Camus réalisa un bâtiment de plan annulaire, de 122 mètres de circonférence, percé de 25 arcades : la partie centrale restait ainsi à ciel ouvert, mais deux galeries concentriques, ouvertes sur l’extérieur par vingt-quatre arcades et couvertes de voûtes supportées par des colonnes d’ordre toscan, formaient un abri commode.
Autour de la halle aux blés, on traça une rue circulaire – c’est l’actuelle rue de Viarmes – d’où rayonnaient cinq autres voies qui reçurent les noms d’échevins et celui d’Oblin. Au nord, une petite place circulaire devait assurer l’articulation avec le vaste parvis projeté devant l’église Saint-Eustache. Le quartier fut élevé d’un dense réseau d’habitations populaires autour de cours étroites.
Une première coupole construite en 1782 à l’aide d’une charpente en bois, par Legrand et Molinos, permit de couvrir cet édifice qui à l’origine n’en comportait pas. Elle culminait à 38 mètres au-dessus du sol et était surmontée d’une lanterne en fer, mentionnée dans les Mémoires secrets de Bachaumont (17 novembre 1783) comme « un des plus grands ouvrages de serrurerie en ce genre » et sommée d’une girouette et d’un paratonnerre.
Selon Arthur Young, dans Voyages en France : « la plus belle chose que j’ai vue dans Paris c’est la halle aux blés […] [la coupole] est aussi légère que si elle avait été suspendue par la main des fées. Dans l’arène, que de pois, de fèves, de lentilles on y vend. Dans les divisions d’alentour il y a de la farine sur les bancs. On passe par des escaliers doubles tournant l’un sur l’autre dans des appartements spacieux pour mettre du seigle, de l’orge, de l’avoine, le tout si bien projeté et si bien exécuté que je ne connais aucun bâtiment public en France ou en Angleterre qui le surpasse. »
C’est le seul élément subsistant de cette ancienne Halle au blé.
Après un incendie en 1802, elle fut remplacée, par une coupole en fer conçue par Bélanger.
Le bâtiment fut à nouveau ravagé par un incendie en 1854. La halle aux blés, dont l’activité n’avait cessé de diminuer, fut fermée en 1873 et le bâtiment fut attribué en 1885 à la Chambre de commerce, qui le fit transformer en Bourse de commerce par l’architecte Henri Blondel. Celui-ci modifia la coupole en fer et verre, ferma la partie inférieure d’une maçonnerie en brique et rhabilla l’ensemble du bâtiment en pierre.
L’ensemble fut inauguré le 24 septembre 1889. La ville de Paris a transféré la propriété du bâtiment à la Chambre de commerce, pour un franc symbolique, en 1949. La coupole et le décor sont classés monument historique depuis 1986. D’importants travaux de restauration ont été exécutés en 1989.
La quasi totalité du monument est aujourd’hui occupée par la Chambre de commerce et d’industrie de Paris qui le gère et y propose, notamment, des services à la création d’entreprises, le centre de formalité des entreprises et de nombreuses propositions d’appui aux PME. Des expositions se déroulent régulièrement dans l’espace sous la coupole.
Horaires
Les jeudis de 14h à 20h
Les vendredis de 11h à 19h
Les samedis de 11h à 20h
Les dimanches de 11h à 19h30
Tarifs
Plein tarif 10 euros € — Tarif réduit 5 euros €
Pass + catalogue 20 €.