Gaillard & Claude
« Nous ne pensons qu’à plat »
Patrice Gaillard et Claude réalisent des postures, terme rare dans la sculpture mais qui pourrait leur être attribué tant leurs objets semblent avoir une attitude étudiée et maintenue.
La précision de la pose : ils sont dans l’état d’esprit de l’ergonomie, délégation subtile au modèle économique pour obtenir l’optimisation, deuxième terme devenu rare dans l’art puisque l’on n’est plus moderne.
Si l’objet dans l’art contemporain fait souvent office de logo, Patrice Gaillard et Claude proposent l’option de l’îlot dans le sens ou les éléments associés semblent faire partie d’un fragment synthétisé. Une autonomie collective car ils pratiquent une tendance à la moyenne: une cravate ne sera pas un modèle déjà déposé mais un morphing des existants. Avec cette esthétique générique, ils usent de la trame, suivent des patrons pour se retrouver dans une association lascive d’un langage tertiaire, leur domaine de prédilection, froid d’office; voilà l’écart du meilleur effet.
« Nous ne pensons qu’à plat » n’est pas de Patrice Gaillard et Claude mais de Jacques Lacan dans un séminaire, une de ses phrases îlots. Ce rapprochement m’est personnel mais c’est l’effet qu’ils donnent; des dispositifs en trois dimensions mentales, leurs œuvres seraient subconscientes. Pour formaliser, ils reviennent à des « point d’entrée » emprunté au langage informatique qui sous-entend qu’à la fois il y a un système derrière tout cela et que le choix est calculé; à la portée de tous.
Gaillard & Claude
Contemporain
Installations, peinture, sculpture
- Localisation
- Bruxelles, Belgique
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