Henri Matisse
De la Chapelle de Vence aux premiers portraits, l’œuvre d’Henri Matisse (1869-1954) se déploie comme une quête ininterrompue d’harmonie entre art, spiritualité et joie de vivre. Dans ses dernières années, la technique des gouaches découpées consacre l’aboutissement d’un langage plastique d’une souveraine simplicité, où la couleur devient pure émotion et la forme, signe. Peintre de la lumière autant que du silence, Matisse n’a cessé d’affiner son art vers une épure toujours plus radicale, nourrie d’une exigence constante d’équilibre et de clarté. Avant d’atteindre cette plénitude, il s’était affirmé, au tournant du XXᵉ siècle, comme le chef de file du fauvisme, révolution de la couleur et de la liberté picturale. Formé à Paris après avoir renoncé au droit, l’artiste, né au Cateau-Cambrésis, aura exploré avec une égale maîtrise la peinture, la sculpture, le dessin et la gravure, léguant à la modernité l’un des univers les plus lumineux et les plus féconds du siècle.
Son héritage se prolonge dans la sensibilité de nombreux artistes contemporains de David Hockney à Ellsworth Kelly, de Henri Matisse à Mickalene Thomas qui, chacun à leur manière, poursuivent sa réflexion sur la couleur, la composition, le corps et l’espace, témoignant de la vitalité toujours actuelle de son influence.
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Henri Matisse, Autoportrait, 1906

