André Butzer
Exposition
André Butzer
Passé : 11 mars → 27 avril 2017
La Galerie Max Hetzler est heureuse d’annoncer une exposition de nouvelles œuvres d’André Butzer, sa septième à la galerie depuis 2003.
L’exposition regroupe des œuvres récentes issues de la série des N-Bilder ainsi que des nouvelles peintures figuratives, explorant les possibilités et les limites offertes par le médium de la peinture.
Quatre N-Bilder (images en allemand) sont exposées. La série consiste en un ensemble d’huiles sur toile en noir et blanc de moyen et grand format débutée en 2010 puis développée au cours de ces sept dernières années. N fait référence au terme Nasaheim, vision utopiste imaginée par André Butzer. Ces œuvres sont constituées d’un unique espace blanc vertical réalisé à main levée sur un champ chromatique noir, traduisant la recherche permanente menée par l’artiste sur les éléments picturaux et les relations qu’ils entretiennent entre eux.
Les peintures développent leurs propres nuances selon l’éclairage. Le noir n’absorbe pas seulement la lumière mais en devient également sa source. La partie blanche semble flotter sur la toile, tel un flash visuel, créant ainsi un interstice. André Butzer se définit comme un coloriste. Il justifie l’usage du noir et blanc comme une recherche autour du potentiel maximal de la couleur, ces deux éléments résultant en effet de la réunion de toutes les teintes existantes.
Comme André Butzer l’explique, “les N-Bild ne sont pas créées d’après un thème ou un motif spécifique, bien que la matrice qui se reproduit au fil des œuvres était à l’origine liée à des corps de chair : un corps vertical vivant portant un corps horizontal mort (…). ’N’ est un nombre sacré, voir même un nombre d’or ou une lettre qui aiderait les artistes dans leur processus de création ainsi qu’à se frayer leurs propres chemins à travers leurs toiles. ‘N’ suit ses propres règles et ne se réfère à aucune mesure terrestre.”*
Bien qu’au premier regard les lignes ou formes nous paraissent droites, André Butzer ne cherche pas à réaliser des tracés parfaitement rectilignes, ce qui équivaudrait à reproduire des unités de mesure géométriques auxquelles il ne croit pas. Chaque œuvre est unique malgré les ressemblances formelles. Premiers et arrière-plans sont abolis.
Selon lui « la géométrie artistique ou picturale est totalement différente de la géométrie à laquelle nous nous référons quotidiennement en architecture ou design. La géométrie picturale n’est pas imparfaite, elle est même supérieure à la géométrie habituelle. La géométrie picturale a une dimension divines, (…) elle se rapporte au « N »; Elle représente un monde où nos règles terrestres ne s’appliqueraient pas. »
André Butzer utilise le terme d’ « expressionnisme de science-fiction » pour parler de ses œuvres. Ces portraits aux couleurs souvent éclatantes entre abstraction et dessins animés représentent aussi bien des personnages inspirés par Walt Disney et l’univers visuel de l’animation que par la politique et l’histoire de l’art.
Pour André Butzer, les personnages représentés peuvent être considérés comme des habitants de NASAHEIM, un lieu imaginaire lointain et inaccessible où les couleurs seraient préservées pour l’éternité. Ce néologisme repose sur l’association des termes NASA et Anaheim, ville fondée par des vignerons allemands où se situe désormais le Parc Disney en Californie. Butzer passe son enfance à Stuttgart en Allemagne de l’ouest dans les années 1970 et 1980, période durant laquelle des troupes américaines étaient encore stationnées. Ce sombre souvenir allié à la référence au parc d’attraction pourrait être considéré au premier abord comme une satire ingénieuse du rêve américain bien qu’en définitive l’artiste nous propose espoir et équilibre.
Les trois portraits également exposés présentent des personnages féminins grotesques aux yeux grands ouverts, comme illuminés devant NASAHEIM.
André Butzer souhaite depuis ses premières N-Bilder faire réapparaître les personnages de son travail précédent à un niveau supérieur. Depuis la série des N-Bilder, André Butzer aspire à peindre à nouveau des personnages qui seraient le reflet d’une expérience nouvelle de la couleur et de la lumière à l’image de la totalité abstraite picturale que les N-Bilder lui ont inspirée.
André Butzer (*1973) est né à Stuttgart. Il vit et travaille à Rangsdorf, au sud de Berlin. Son travail a fait l’objet d’expositions personnelles au sein d’institutions telles Bayerisches Armeemuseum, Ingolstadt; Neue Galerie, Gladbeck (2016); Kunstverein Reutlingen (2015); Kunsthistorisches Museum et Contemporary Art Club, Theseustempel, Vienne; Kestnergesellschaft, Hanovre (2011); Kunsthalle Nürnberg, Nuremberg (2009). André Butzer a participé a de nombreuses expositions collectives dont Kunsthalle Düsseldorf (2015); Kunstmuseum Stuttgart (2014); Kunsthalle Emden (2013); MoCA — Museum of Contemporary Art, Los Angeles (2013); Museum für Konkrete Kunst, Ingolstadt; Kunstraum Munich (2012); Kunstmuseum St. Gallen (2011); MUMOK Museum Moderner Kunst, Vienne (2008). Ses œuvres font partie de collections importantes comme celles du Carré d’Art — Musée d’art contemporain, Nîmes; Kunstmuseum Stuttgart; Kupferstichkabinett/Musées d’Etat de Berlin; LACMA Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles; MoCA Museum of Contemporary Art, Los Angeles; Phoenix Art Museum, Phoenix; Scharpff Collection, Stuttgart/Bonn; Université de Chicago.
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Vernissage Samedi 11 mars 2017 18:00 → 20:00
Horaires
Du mardi au vendredi de 10h à 18h
Les samedis de 11h à 19h
L’artiste
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André Butzer