Andrew Lewis — Vers une boîte éclairée / Crystal Palace Transmissions

Exposition

Architecture, peinture

Andrew Lewis
Vers une boîte éclairée / Crystal Palace Transmissions

Passé : 24 novembre 2017 → 13 janvier 2018

Pour sa quatrième exposition à la galerie, Andrew Lewis présente un ensemble de dix-sept peintures à l’huile qui compose une forme de documentaire-fiction pictural autour des grandes innovations de la deuxième moitié du XIXème siècle, notamment dans le domaine des connaissances et des télécommunications.

Andrew Lewis ancre le point de départ de sa narration dans l’époque post révolution industrielle, qui voit l’apogée ainsi que les premières contestations de l’idée positive du progrès technique. Concentré principalement sur l’ère victorienne — à quelques exceptions près comme le plan du métro parisien (Bienvenue Bleuet, 2017) et le John Hancock Centre, emblématique gratte ciel de Chicago (Otis Platform, 2017) — l’artiste dépeint une série d’innovations technologiques, au travers d’étranges portraits cryptés et extrêmement documentés de leur inventeur, de leurs applications et évolutions au cours des siècles suivants. On retrouve par exemple la reconversion du site du Crystal Palace, originellement construit pour accueillir la première exposition universelle de 1851 puis reconverti en émetteur télévisuel et radiophonique ; le tube Geissler (1857) et le tube de Crooks (1870s) dont les applications vont révolutionner la science et les nouvelles technologies ; ou encore l’ingénieur John Logie Baird (1888-1946) connu pour avoir inventé le premier système de diffusion d’images télévisées.

Malgré leur caractère mystérieux, les toiles d’Andrew Lewis sont animées par un grand souci pédagogique. Instruire et distraire. A mi-chemin entre le dessin technique et les dessins animés éducatifs des années 1980, elles fonctionnent avec des images et mots clés permettant d’assembler les pièces du puzzle. C’est notamment le cas du « portrait » de Sir Christopher Cockerell (Sir Christopher Cam Cams, 2017), dont toute la vie est retracée à travers les images de ses inventions (dont l’aéroglisseur) et des références biographiques inscrites sur un clavier, recréant une sorte d’épitaphe en peinture. Affranchies de toute limite spatio-temporelle, les œuvres d’Andrew Lewis sont comme des machines à remonter le temps, qui plus que des formes d’hommage à un personnage ou invention célèbre, viennent figurer, rendre visible avec les moyens (et limites) de la peinture ces moments historiques de transitions.

Loin d’être des hymnes au progrès cependant, ces toiles à l’esthétique à la fois vieillotte et futuriste véhiculent, plus que de la nostalgie d’une époque ou gloire passée, un sentiment ambivalent. Avec un mélange d’admiration et d’inquiétude feutrée Andrew Lewis retranscrit aussi l’érosion de cette croyance aveugle en le progrès technique.

Julia Mossé
03 Le Marais Zoom in 03 Le Marais Zoom out

4 passage Sainte-Avoye

75003 Paris

T. 01 53 60 90 30 — F. 01 53 60 90 31

www.galerieartconcept.com

Rambuteau

Horaires

Du mardi au vendredi de 10h à 18h
Les samedis de 11h à 19h

L’artiste

  • Andrew Lewis