Apolonia Sokol — Islawio
Exposition
Apolonia Sokol
Islawio
Encore 30 jours : 15 octobre 2024 → 15 janvier 2025
Apolonia Sokol — Galerie The Pill, Paris Fort et frontal, le travail d’Apolonia Sokol trouve dans son exposition à la très belle nouvelle née branche parisienne de la galer... CritiqueThe Pill inaugure son installation à Paris avec l’exposition solo d’Apolonia Sokol, Islawio, qui ouvrira le 15 octobre 2024 à la nouvelle adresse de la galerie, au 4, place de Valois.
Cette première exposition monographique d’Apolonia Sokol en France, intitulée d’après l’acronyme d’un vers de la poétesse américaine Audre Lorde, I Shall Love Again When I’m Obsolete, réunit un ensemble de nouvelles peintures de Sokol marquant le moment présent et une compréhension du monde que nous habitons actuellement dans la longue histoire de la mémoire iconographique et des émotions véhiculées par la peinture.
Son œuvre de grande envergure intitulée Le Massacre des Innocents est à première vue une réinterprétation du Guernica de Picasso avec sa représentation de membres sans vie et de parties de corps émergeant d’un tas de décombres, lui-même encadré par un paysage de désolation, mais elle fait également référence à des représentations moins connues de la guerre et de ses effets dévastateurs sur la vie et la psyché humaine, telles que A Mother and Her Dead Child (1949) d’Andrzej Wróblewski, ou The Apotheosis of War de Vassili Verechtchaguine (1871). La relation insidieuse entre la violence et le consentement est au cœur de Consentement, qui prend la forme d’un autoportrait de Suzanne, face au spectateur, son corps ouvert dans un champ d’herbe sous les symboles du regard masculin et du patriarcat. À l’instar de la poésie d’Audre Lorde, la colère puissante et exaltante qui jaillit de ces peintures trouve un contrepoids dans Transsupport, conçue comme un retable avec des représentations de l’atelier de l’artiste représentant ses collaboratrices, collaborateurs et amis, liés par l’amour et le chagrin, s’entourant les uns les autres, et le processus de la peinture comme un processus de guérison.
Dans la pièce centrale tumultueuse représentant une manifestation pour les droits des transgenres, l’action collective et la manifestation publique deviennent des activités de soin et de guérison : ce qui est révélé est également guéri.
L’artiste
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Apolonia Sokol