Art Paris — Just art !
Foire
Art Paris
Just art !
Passé : 31 mars → 3 avril 2011
ArtParis, l’événement parisien pour le marché de l’art moderne et contemporain au printemps, revient au Grand Palais.
Une centaine d’exposants internationaux sont appelés à imaginer des stands qui ouvrent le regard sur la peinture, la photographie, la sculpture, le dessin, la vidéo, les installations…
Focus sur le projet d’exposition de plusieurs galeries…
Une rétrospective Land-Art sur le stand de la Galerie Repetto
Pour sa rétrospective sur le Land-Art, la Galerie Repetto (Italie) réunit des pièces historiques d’artistes majeurs tels que Richard Long, Christo et Jeanne-Claude, Walter De Maria, Dennis Oppenheim, Michael Heizer, Hamish Fulton, Andy Goldsworthy ou encore Robert Smithson, considéré comme l’un des théoriciens de ce mouvement. L’œuvre emblématique « Spiral Jetty » démontre la fascination de Smithson pour l’intervention artistique dans des grands espaces jusque-là restés vierges… tout en rappelant la domination de la nature sur l’homme. Parmi ces artistes qui placent la nature au cœur de leur œuvre, et vice-versa, on retrouve ainsi également Hamish Fulton et son art de la marche.
Les valeurs montantes de l’Asie Pacifique sélectionnées par 10 Chancery Lane
Katie de Tilly et sa galerie 10 Chancery Lane (Hong-Kong) reviennent à ArtParis avec une sélection d’artistes qui constituent les forces vives de l’Asie Pacifique : le Cambodgien Sopheap Pich, le duo d’artistes chinois Muchen et Shao Yinong, la Néo-Zélandaise Fiona Pardington, ainsi que le Tibétain Gonkar Gyatso. Il présente ses Buddhas réalisés à partir de collages de stickers issus de la culture pop et consumériste.
Hommage à l’art australien, avec l’artiste invitée par la galeriste Katie de Tilly, Hannah Bertram, qui travaille sur des œuvres éphémères, en relation avec l’ornementation traditionnelle, tels que les motifs décoratifs victoriens du XIXème siècle, tout en utilisant des matériaux temporaires, interrogeant ainsi la valeur de la permanence, du visible et de l’invisible.
Pour Artparis, elle imagine la reconstitution d’une salle à manger, à partir d’éléments évanescents tels que du talc, de la poudre parfumée, de la poussière, de la cendre et du papier recyclé. Elle crée ainsi un espace d’intimité à travers l’impression visuelle et olfactive d’une beauté fragile et insaisissable
Un solo-show d’Hans Hartung proposé par la galerie Sapone
La galerie Sapone (France) consacre tout son stand à l’œuvre de l’un des représentants majeurs de l’abstraction gestuelle : Hans Hartung. Dès les années 1920, son coup de pinceau se pose comme la recherche d’un langage et d’une grammaire des signes. Il construit un espace savant, ordonné par la ligne, la griffure et le trait, tout en étant l’un des premiers à avoir lancé « la peinture comme action » qui sera reprise à New York dans le cadre de l’Action Painting. Son œuvre est dynamique, tout en étant silencieuse, car l’artiste fustigeait ce qu’il appelait le cri et une gestualité trop brutale. En un mot la symbiose d’un équilibre subtil entre ordre et désordre, harmonie et chaos. La galerie Sapone met l’accent sur ses toiles et encres de Chine des années 50 et 60.
« Réalité Revisitée » : un stand conçu par Paul Ardenne pour la galerie Analix Forever
Nouvelle venue à ArtParis, Analix Forever (Suisse) prépare un stand curaté par le critique d’art Paul Ardenne sur le thème de la “Réalité Revisitée” avec des pièces de Mounir Fatmi, Ali Kazma, Mat Collishaw, Joanna Malinowska, Charles Moody, Andrea Mastrovitœt Jean-Yves Jouannais, ainsi qu’une performance de Marc Horowitz, à découvrir lors du vernissage d’ArtParis.
Paul Ardenne explique : « En large partie façonnée par les medias à coup de représentations bâclées, la réalité demeure pour les artistes contemporains un champ d’expérience fertile. La parcourir, pour ceux-ci, c’est se ressaisir d’un monde en devenir dont tout n’a pas été dit ou montré. C’est aussi engager les conditions d’un rapport avec le réel, d’échange et d’esthétisation. L’artiste, alors, entend bien revisiter les lieux communs, revisiter une nouvelle alliance. Il chemine dans “l’épaisseur du monde” (Hans-Georg Gadamer) non pour la subir comme une plaie ou un cadeau empoisonné mais en l’appréhendant sans dépit, comme un cadre propice à tous les possibles poétiques. »
Semiose : toiles et installations contemporaines
La jeune galerie Semiose (France) de Benoît Porcher quitte le 20ème arrondissement parisien pour s’installer dans le Marais. Elle présente avec « Eclat » et « Fragmentation » les abstractions de Bruno Rousselot, ainsi que les toiles et installations déroutantes d’Hippolyte Hentgen, un duo d’artistes femmes qui aiment brouiller les repères. A découvrir aussi : les peintures d’Amélie Bertrand énigmatiques dans les couleurs comme dans les formes, car elles ne racontent rien d’autre qu’une pensée en construction. Enfin, les Tapis-Natures de Piero Gilardi et d’autres pièces spectaculaires introduisent sous la verrière du Grand Palais des fragments de nature reproduits en mousse de polyuréthane peinte.
L’art contemporain chinois en question, sur le stand d’Eli Klein Fine Art (New-York, Pékin)
Installée à New York et, depuis peu, à Pékin, la galerie Eli Klein Fine Art participe pour la première fois à ArtParis, avec une sélection d’artistes chinois exprimant les mutations culturelles que connaît actuellement la Chine. Zhang Dali fait partie de cette génération d’artistes et d’intellectuels qui fuirent la Chine peu de temps après les événements de la Place Tiananmen, en 1989. De retour en Chine après son exil, il est confronté au déni de la classe politique et fait l’expérience de la désillusion. A travers son œuvre, il pointe les bouleversements sociétaux qui font voler en éclat les communautés traditionnelles. On découvre ainsi avec « Heads » les visages moulés en résine de travailleurs migrants ayant quitté les zones rurales pour s’installer en ville, tandis que d’autres travaux récents de Zhang Dali réinterprètent l’imagerie de la propagande communiste.
A leurs côtés sommeillent les « Unknown Creatures » de Shen Shaomin. Travaillant à la manière d’un anthropologue, il récupère des os d’animaux bien réels pour construire un bestiaire de créatures fantastiques qui fascinent autant qu’elles effraient car ces monstres, qui symbolisent la mort, semblent néanmoins sur le point de se réveiller… Cependant, l’artiste met en garde sur les dangers de l’intervention humaine sur la Nature.
One-man-show Philippe Pasqua sur le stand de la galerie Laurent Strouk (Paris)
La galerie Laurent Strouk consacre son stand à Philippe Pasqua dont elle présente les toutes nouvelles sculptures monumentales, notamment une Lamborghini gainée de cuir et tatouée. On découvre également ses récentes huiles et œuvres sur papier qui impressionnent autant par leurs dimensions que par l’intensité de leurs sujets. « Ses personnages explosent le curseur de la normalité, brouillent les cartes de la bienséance, affolent les compteurs de l’honorabilité bien pensante. Philippe Pasqua s’imprègne d’eux et la vérité surgit, crue et belle, terriblement photogénique comme l’est la condition humaine dans ses mystères et sa poésie brute… », commente le critique Jean Corbu.
A propos des vanités de Pasqua que l’on retrouve à ArtParis, il dit encore : « Lorsque Philippe Pasqua compose une tête de mort, il appelle à la méditation, à l’allégorie, par sa radicale interprétation de l’invisible.» A travers un fascinant travail sur la figure humaine, Pasqua nous livre ainsi la chair en peinture, et l’âme en pâture.
La galerie Olivier Waltman (Paris) présente « La Cage de Faraday » imaginée par Noart
La galerie Olivier Waltman fait appel à l’un de ses artistes, Noart, dont elle expose le design en métal depuis cinq ans. Mais c’est au titre de ses activités de scénographe et de décorateur de plateaux de tournage (cinéma, publicité) que le galeriste pensé le faire intervenir : réaliser un stand tout en métal, en totale résonance avec le travail des autres artistes de la galerie exposés à ArtParis. Fou, extravagant, jules-vernien, hommage appuyé à l’architecture métallique du Grand-Palais, le projet de Noart s’intitule La Cage de Faraday. (Fr.) Comme lui, les photographes Jean-Pierre Attal (Fr.), Aleix Plademunt (Esp.) et les peintres Jonathan Huxley (UK) et Jorge Enrique (USA) interrogent les conditions d’un monde du tout-technologique, sur-rapide et la place qu’il réserve à l’homme.
La création contemporaine russe s’expose sur le stand de la galerie Orel Art (Paris)
La galerie Orel Art, qui fête ses 10 ans en 2011, poursuit sa promotion de la scène contemporaine russe. Elle présente des artistes aussi bien confirmés, tels que Dubossarsky & Vinogradov, Andrei Molodkin ou Evgeny Yufit, que de jeunes talents, comme les peintres Ivan Plusch et Valery Chtak. A partir de leurs expériences et leur passé propre, ils mettent en valeur dans leurs œuvres le constat de la perte de rationalité de la société actuelle. La remise en question de celle-ci s’affirme dans l’expérimentation de médiums variés, visant chacun à la déconstruction de ses références culturelles. Ouverte par ailleurs sur la création internationale, Orel Art présente également les toiles intentionnellement endommagées de l’artiste d’origine anglaise Rupert Shrive, dont Ilona Orel inaugure une 2ème exposition personnelle dans sa galerie à partir du 15 mars.
acte2galerie (Paris) consacre à un one-man-show au photographe Albert Watson et invite, en guest, la Maison Particulière
acte2galerie présente un solo-show dédié au grand photographe écossais Albert Watson. Après des études de graphisme et de cinéma, cet artiste, pourtant aveugle d’un œil de naissance, choisit de s’investir dans la photographie. Le style particulier d’Albert Watson s’affirme rapidement, attirant l’attention des magasines de mode américains et européens tels que Mademoiselle, GQ, Harper’s Bazaar, Vogue… Watson surprend par la palette de couleurs tendres et filtrées de ses portraits et de ses paysages. Ses photographies impressionnent par leur brillance, leur profondeur, leur magnificence. Sa manière de mettre ses sujets en lumière, en particulier les objets fétiches et les modèles, crée une ambiance quasi méditative.
Acte2galerie convie à l’occasion d’ArtParis la Maison Particulière, le lieu rêvé par Amaury et Myriam de Solages pour promouvoir l’Art en Belgique et réinventer l’univers d’une maison privée habitée par des collectionneurs et leurs collections. Ils présentent une magistrale œuvre d’Angelo Musco. Intitulée « Tehom », elle traite, sur 14m de long et 3m de haut, la thématique de la naissance. Lors du salon, la performeuse américaine Natalie White investira l’espace avec une chorégraphie mêlant au sentiment d’apesanteur (dans un coffre en plexiglass rempli d’eau) l’insondable sensation d’abandon.
La galerie Lahumière (Paris) présente une exposition « Face à face, sculptures-reliefs »
Dans un face à face d’œuvres d’art abstrait datant des années 1937 jusqu’à nos jours, la galerie Lahumière explore sur son stand le thème de la sculpture et du relief. La galerie a demandé à l’un des sculpteurs qu’elle représente, Jean-Gabriel Coignet, d’être le commissaire de cette exposition. Parmi les grands noms de l’art moderne et contemporain qu’il a choisi de montrer, on peut notamment citer Jean Arp quiadhère en 1929, au mouvement « Cercle-Carré » dont fait partie Piet Mondrian et Jean Gorin, dont on retrouve les reliefs néo-plastiques sur le stand de la galerie Lahumière. A voir aussi : le travail de l’un des fondateurs du groupe Abstraction-Création, Etienne Béothy, mais aussi les bétons de Denis Pondruel dont les œuvres se trouvent à la Fondation Salomon à Alex et les reliefs d’Antoine Perrot présent chez Martin Margulies (grand collectionneur de Floride) dès les années 80. On retrouve également sur le stand de Lahumière l’œuvre du maître de l’OP Art (optical art ou cinétique) : Victor Vasarely ainsi que celle de l’un des représentants majeurs de l’abstraction géométrique : François Morellet.
L’abstraction géométrique mise en espace par l’architecte Odile Decq pour la galerie Oniris (Rennes)
Vera Molnar s’est tournée dès la fin des années 40 vers l’art abstrait et géométrique, refusant la composition, et se basant sur l’utilisation de systèmes : séries, permutations ou rotations de lignes et de formes géométriques simples, occupant l’espace d’une manière rationnelle et contrôlable. Vera Molnar a participé en 1960 à la création du C.R.A.V. (Centre de recherches d’art visuel), notamment avec François Morellet. Leurs œuvres trouvent place sur le stand de la galerie rennaise Oniris aux côtés de celles d’autres peintres et sculpteurs de l’abstraction géométrique : Gehrard Dœhler, Aurélie Nemours, François Perrodin et Yves Popet, Norman Dilworth dans une exposition scénographiée par une passionnée de lignes et de formes : l’architecte Odile Decq.
La galerie Berthet-Aittouarès présente Jean Degottex et Etienne Viard
Grande figure de l’abstraction lyrique en France, Jean Degottex (1918-1988) s’affirme dès les années 50 avec des toiles privilégiant le signe et l’impulsion du geste. Inspiré par les maîtres de la calligraphie extrême-orientale et pétri de philosophie Zen, son art combine discipline et immédiateté gestuelle. Sculpteur, Etienne Viard (né en 1954) puise son inspiration au contact de la nature. Abstraites, étonnamment sensibles, ses sculptures en acier semblent animées d’un souffle vivant, organique. Frémissement, surgissement s’incarnent dans le point équilibre où la sculpture s’érige. Rythmes, tensions, forces en action, équilibre, quête des limites… Près de deux générations les séparent et pourtant un dialogue s’instaure entre les toiles de Jean Degottex et les sculptures d’Etienne Viard proposant une nouvelle lecture des œuvres.
Horaires
Les horaires d’ouverture du Grand Palais dépendent des expositions ou des événements qui s’y déroulent
Tarifs
Plein tarif 30 € — Tarif réduit 15 €
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