Bianca Bondi — À la vitrine de l’antenne culturelle du Plateau

Exposition

Techniques mixtes

Bianca Bondi
À la vitrine de l’antenne culturelle du Plateau

Passé : 3 mars → 5 avril 2021

Bianca bondi entretien artiste exposition mor charpentier stillwaters024 1024x683 1 grid Interview Bianca Bondi Née en 1986 à Johannesburg, Bianca Bondi vit et travaille à Paris. Elle est invitée par la Vitrine – le Frac Ile-de-France, du 03 mars au 04 avril, avant que l’on ne voit son travail dans l’exposition de groupe La Mer imaginaire, proposée à la Fondation Carmignac, à partir du 17 avril, puis en solo-show à la galerie Mor-Charpentier, au mois de mai.

Chaque mois, la vitrine de l’antenne (l’espace culturel et pédagogique du Plateau) accueille un nouveau projet artistique pensé en lien avec les expositions du Plateau, la collection du Frac Île-de-France et ses actions pédagogiques. Du 3 mars au 5 avril 2021, le Frac a décidé d’y mettre à l’honneur le travail de Bianca Bondi.

« Au croisement de la recherche scientifique expérimentale et des rituels ésotériques, des mythologies ancestrales et des fictions spéculatives, l’art de Bianca Bondi pourrait être décrit comme la sorcellerie du Chthulucène. Ce terme, forgé par l’historienne des sciences féministe, anthropologue et philosophe Donna Haraway pour décrire notre époque, qui, selon elle, « enchevêtrent une myriade de temporalités et de spatialités et une myriade d’entités intra-actives en assemblages — y compris le plus qu’humain, autre qu’humain, inhumain et humain comme humus », ouvre des perspectives de facto fertiles pour parler des œuvres en perpétuel changement de l’artiste en cette ère de désastre environnemental.

La pratique artistique de Bianca Bondi se cristallise autour d’une prise de conscience de l’impact de la mondialisation sur l’environnement ainsi que de ses conséquences sur les domaines du vivant et du non vivant, de l’humain et du non humain, sans en définir un discours moralisateur. Que ce soit en référence à la capacité d’un papillon de nuit à boire les larmes des oiseaux pendant qu’ils dorment comme point de départ, ou l’effet de l’augmentation de l’activité solaire sur le niveau des océans ou de la présence de microparticules plastiques sur la plus grande partie de la surface de la terre; tel que le commissaire d’exposition Yoann Gourmel le souligne, Bianca Bondi créée des œuvres hybrides issues de la fusion de matériaux organiques et synthétiques, choisis non seulement pour leurs propriétés physiques, mais aussi pour l’aura symbolique et l’énergie que diverses cultures leur associent.

Façonnées par des réactions chimiques plus ou moins contrôlées, les formes générées dévoilent leurs propres processus de transformation et expriment un sentiment d’impermanence et d’instabilité. »

Texte de Yoann Gourmel

L’antenne culturelle, 22 cours du 7ème art (à 50 mètres du Plateau), 75019 Paris — La vitrine de l’antenne culturelle est visible du mardi au vendredi, de 10h à 18h.