Première Biennale des photographes du monde arabe contemporain
Evénement
Première Biennale des photographes du monde arabe contemporain
Passé : 11 novembre 2015 → 17 janvier 2016
Biennale des photographes du monde arabe contemporain Pour cette première édition d'une biennale dédiée à la photographie dans le monde arabe contemporain, l'Institut du monde arabe et ... CritiqueLes expositions de la Maison européenne de la photographie ouvrent jeudi 12 novembre à 11h00.
Le monde arabe suscite fascination et incompréhension, passion et haine, enthousiasmes et réprobations.
Tour à tour paradis ou enfer, il attire autant qu’il éloigne. Les sites égyptiens jadis noirs de monde sont vides aujourd’hui. Ce monde de quatre cent millions d’habitants, autant peuplé que l’Europe, connaît une mutation sans égale qui est aussi un arrachement à un ordre fixe et immuable dans un monde devenu fluide et parcouru de mouvements accélérés. Aucune partie du globe ne connaît sans doute de tels contrastes entre ordre et chaos, paix et violence, civilisation et barbarie.
La fascination du monde arabe était déjà immense au temps de l’Orientalisme triomphant. De Chateaubriand à Pierre Loti on écrivait sur cette civilisation à la fois proche et lointaine. On peignait ses scènes pittoresques.
De Delacroix à Matisse on venait y puiser une nouvelle palette de couleurs, de nouvelles impressions.
— Claude Mollard, Conseiller du Président de l’Insitut du monde arabe — Jean-Luc Monterosso, Directeur de la Maison Européenne de la Photographie — Extraits de la préface du catalogue de la Biennale
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Le projet artistique
L’ objectif de cette Biennale est de porter un éclairage sur les photographes contemporains qui opèrent dans le monde arabe. Beaucoup de pays occupent à divers titres aujourd’hui le devant de la scène et participent à l’écriture de l’Histoire, mais on connaît de façon encore inégale leurs artistes. Certains sont mal identifiés ou demeurent même totalement dans l’ombre.
Si ce sont en priorité les créateurs originaires des pays arabes qui seront mis en lumière dans ce projet, leurs œuvres seront confrontées à celles de photographes occidentaux, entre autres européens, et chez lesquels une part importante de leurs travaux est liée à cette région du monde : leur parcours et leurs préoccupations autorisent souvent une vision sensiblement différente de celles et ceux qui opèrent de l’intérieur.
La programmation des expositions ne sera pas guidée par la représentation de l’actualité immédiate touchant au monde arabe. Il s’agit avant tout ici d’un projet privilégiant l’approche artistique ; et comme toute approche artistique, celle-ci implique un certain recul ainsi que du temps donné à la réflexion. Ce qui n’exclut pas pour autant les créateurs exprimant à travers leurs œuvres un point de vue sur l’univers politique, idéologique ou religieux qui les entoure. De même qu’une place doit être réservée à celles et ceux qui aujourd’hui parlent de l’extérieur de leur pays. Car la mobilité est sans doute l’un des traits de caractère de beaucoup d’artistes du monde arabe. Les artistes exposés se feront ainsi l’écho d’un monde pluriel. Car l’enjeu de cette manifestation, du moins dans le cadre d’une première édition, n’est pas de réunir des travaux autour d’un thème particulier, même si des motifs récurrents peuvent émerger ; mais plutôt d’exprimer une diversité d’auteurs et de tendances qui mobilisent les créateurs à l’œuvre dans cette région du monde.
L’organisation de l’événement
La Biennale va se déployer géographiquement entre la MEP et l’IMA, proches l’une de l’autre mais séparées par la Seine. Elle tracera un parcours au long duquel divers lieux publics et privés (Cité internationale des arts, Mairie du 4ème arrondissement de Paris, les galeries Binôme, Basia Embiricos, Photo 12, Graine de Photographe) ont été invités à présenter des expositions en relation avec le propos de la manifestation.
Fédérant ainsi différentes initiatives, la MEP et l’IMA constitueront les deux pôles de l’événement ainsi que les moteurs de sa communication.
La MEP consacrera chacun de ses espaces à des expositions monographiques se rattachant au thème de la Biennale et l’IMA, deux grandes galeries qui accueilleront une exposition collective réunissant près de trente photographes. Plusieurs rencontres et projections seront programmées autour des travaux des artistes exposés (à la MEP et à la Cité internationale des arts).