David Douard — Mo’Swallow

Exposition

Installations, techniques mixtes

David Douard
Mo’Swallow

Passé : 14 février → 12 mai 2014

David douard mo swallow 5 grid David Douard — Palais de Tokyo Acceptez de pénétrer un écosystème autosuffisant qui n’attend rien de votre visite. Il faut laisser aux impressions le temps d’alle... 3 - Bravo Critique

David Douard est sans doute une des révélations les plus troublantes de ces dernières années. Son œuvre plonge sauvagement dans les références les plus contradictoires : poésie, histoire des sciences, technologie, animisme, contreculture, et s’exprime par des travaux qui combinent vidéos, sculptures, collages, sons, dessins et chefs-d’œuvre du passé greffés sur des installations interactives pour construire des récits allégoriques qui témoignent des relations infectieuses qui se nouent entre des mondes qui s’espéraient imperméables les uns aux autres. Transformant l’exposition en une rumeur, David Douard propose pour sa première monographie d’envergure de s’insinuer dans les « maladies du réel ». Composée d’œuvres virales générées par un texte-matrice, l’exposition aborde les glissements et fractures lentes qui hantent nos consciences et deviennent des sculptures hybrides, des scripts mutants ou des images qui échappent à tout contrôle.

David Douard (né en 1983, vit et travaille à Paris) s’inspire des mécanismes de transformation et de développement à l’œuvre dans notre monde, faisant des plantes, de l’esprit, de la salive, de l’image, de la technologie ou du langage des outils pour révéler les principes de transmission. Organique, poreuse et complexe, son œuvre se déploie par rebonds et imite les dynamiques de la prolifération et du virus, s’insinuant dans les « maladies du réel » et les contaminations du monde, et s’infiltrant dans les mystères et anomalies de notre programmation.

David Douard déploie l’exposition « Mo’Swallow » comme une fable qu’il déroule entre un sein nourricier et un œil effaré, témoignant des mutations absurdes du monde. Il utilise ainsi le motif de la rumeur, mystérieuse contagion mentale aux allures de spasme irrationnel, sans substance, raison, intention, ni même origine. Elle naît, se développe, se transmet, rebondit, disparaît, se transforme et rejaillit, s’enrichissant des prouesses du langage et du terreau fertile des mythologies contemporaines. Signe du vivant et du mouvement des imaginaires, elle est proche d’une pensée primitive, instinctive, dont se nourrit l’exposition. Œuvre collective, elle agit ainsi comme un relais des inconscients, une contamination progressive des psychés. Envoûtement du monde et ventriloquie du collectif, cette contagion mentale est autant une réponse magique qu’un remède nécessaire pour maîtriser l’inconnu. « Mo’Swallow » puise ses formes dans cette jubilation de l’absurde souvent proche du rêve éveillé, recréant par mutations un scénario où l’humain, la poésie, le langage et la machine deviennent les révélateurs des troublantes activités du monde.

Commissaire : Rebecca Lamarche-Vadel

16 Trocadéro Zoom in 16 Trocadéro Zoom out

13, av. du Président Wilson

75016 Paris

T. 01 81 97 35 88

www.palaisdetokyo.com

Alma – Marceau
Boissière
Iéna

Horaires

Tous les jours sauf le mardi de midi à minuit
Fermé le mardi

Tarifs

Plein tarif 12 € — Tarif réduit 9 €

Gratuité pour les visiteurs de moins de 18 ans, les demandeurs d’emploi, les bénéficiaires des minimas sociaux…

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L’artiste

  • David Douard