Disaster — The End of Days

Exposition

Film, installations, peinture, photographie...

Disaster — The End of Days

Passé : 3 mars → 3 juillet 2013

Le mot désastre trouve son origine dans l’italien “disastro” (dis — et astro, “mauvais étoile”). Ce mot traduit la notion de catastrophe, de déclin et de destruction en véhiculant essentiellement la perception négative d’un événement. Riche dans ses interprétations et représentations, le désastre conserve son pouvoir de fascination pour les artistes contemporains. Cette exposition propose une réflexion sur la perception actuelle du désastre avec un dialogue entre des artistes venant de cultures et d’horizons divers et travaillant sur différents supports tels que la photographie, la peinture, la vidéo et l’installation.

Trouvant ses premières représentations dans des scènes religieuses comme L’expulsion d’Adam et Eve du Paradis et La Trahison de Judas, le désastre devient un terme générique dans la représentation biblique. Les artistes Zhang Huan et Liza Lou se sont inspirés de ces épisodes bibliques pour en livrer une interprétation personnelle et originale.

Le désastre se retrouve aussi dans certaines scènes mythologiques grecques qui demeurent une source d’inspiration pour les artistes contemporains. Ainsi Jack Pierson, avec son installation de lettres gisant au sol et épelant le nom Icarus, livre une référence métaphorique et textuelle de la chute d’Icare. Avec sa sculpture en bronze, Robert Longo réinterprète la créature fantastique de la chimère en lui donnant une représentation aussi historique que pop.

Le thème s’étend aussi aux problématiques politico-historiques. Cet aspect du désastre se manifeste dans les portraits de dictateurs, comme dans la peinture du cadavre de Kadhafi par Yan Pei-Ming ou dans les œuvres de Georg Baselitz et Anselm Kiefer revenant sur les tragédies de l’histoire européenne et allemande au XXe siècle et en se demandant comment assumer l’héritage que constituent ces drames.

D’autres artistes abordent le désastre dans sa dimension individuelle. Le travail d’ Amos Gitai relate des expériences personnelles de guerre ; l’artiste devient ici photographe et nous livre des images originales de conflits qui oscillent entre souvenirs personnels et travail sur la mémoire.

Le genre du portrait explore une vision plus individuelle de la calamité, de la destruction psychologique et du désastre humain, comme chez l’artiste Barry X Ball où les mutilations de l’âme traduisent une déchéance personnelle.

Pour Gilbert & George le désastre prend une dimension sociale en renvoyant au vandalisme, aux crimes et à l’omniprésence de la violence dans notre société. Avec Marc Brandenburg, c’est la déchéance humaine dans sa précarité et sa solitude qui est dénoncée.

L’illustration du désastre puise aussi ses sources dans les faits divers, historiques ou récents comme dans l’œuvre de Philippe Bradshaw qui relate l’épisode du Radeau de la Méduse en citant non seulement le tableau romantique de Géricault mais aussi le naufrage de 1816. L’artiste Nate Lowman reprend des événements plus actuels en juxtaposant une inondation à Rio avec un incendie en Ecosse.

Certains artistes font aboutir la réflexion sur le désastre dans l’acte iconoclaste menant à la destruction ou à l’autodestruction de l’œuvre elle-même comme dans l’installation de miroirs de Banks Violette qui subit les pressions d’un système hydraulique au point de se briser, de se casser et finalement se détruire au cours de l’exposition.

Le commissariat de cette exposition est assuré par la galerie et par l’historien d’art Michael Bracewell, auteur du texte du catalogue de l’exposition.

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69, avenue du Général Leclerc

93500 Pantin

T. 01 42 72 99 00

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Église de Pantin

Horaires

Du mardi au samedi de 10h à 19h

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