Fabienne Verdier — Energy Fields

Exposition

Dessin, peinture

Fabienne Verdier
Energy Fields

Passé : 21 septembre → 2 novembre 2013

Cette exposition fait suite à la double exposition consacrée à Fabienne Verdier dans les salles permanentes du Musée Groeninge à Bruges ainsi qu’à la Maison d’Érasme à Bruxelles où sont exposées, jusqu’à la fin du mois d’août, ses œuvres en hommage à six chefs-d’œuvre de Van Eyck, Van der Weyden, Marmion, Memling et Van der Goes.

L’espace du Marais ainsi que celui de la rue de Seine sont également consacrés à deux immenses installations de travaux tout à fait novateurs dans l’œuvre de Fabienne Verdier : les Walking-Paintings.

L’esprit de la peinture — Hommage aux Maîtres Flamands

  • Espace Marais Rive Droite

Après avoir formé son esprit durant dix années à une autre vision du monde tout autant qu’à l’importance de l’intuition par laquelle pénètre l’état d’âme créateur, Fabienne Verdier — depuis son retour en France — n’a eu de cesse d’aller à la rencontre de la peinture occidentale et, plus récemment, de revisiter les grands Maîtres Flamands du XVe siècle. Depuis quatre ans, l’artiste a scruté les œuvres de ces grands maîtres en vue d’y associer son regard propre et décliner, en infinies variations, les formes gracieuses, abstraites et vitales qu’elle y a décelées. Un des deux espaces de la rue de Saintonge sera dédié à l’étude méticuleuse de la coiffe de Margareta peinte par Van Eyck qui a déclenché chez Fabienne Verdier une véritable constellation d’œuvres nommées La Pensée Labyrinthique ou Méandres.

Pour donner naissance à ces Méandres, Fabienne Verdier n’hésite pas à couper le manche de son pinceau et y greffer un guidon de vélo, afin de retrouver une vélocité lui permettant de conquérir d’innombrables dimensions de l’espace. Par ailleurs, l’artiste a recours pour la première fois à l’utilisation de l’encre blanche qu’elle acquiert grâce au blanc de titane dont elle nous dit qu’il « est très présent dans l’écorce terrestre » et que « très hydrophile, il se disperse magnifiquement » ; elle précise encore qu’elle aime « sa densité physique et sa dureté » ainsi que son pouvoir « éclaircissant-luminescent puisqu’il possède le plus haut indice de réfraction ».

Une citation, dans les carnets de l’artiste, de l’architecte et peintre de la Renaissance Léon Battista Alberti éclaire toute sa démarche :

« Le sommet de l’art c’est de savoir utilliser le blanc et le noir. »

Walking-Paintings — Oeuvres récentes

  • Espaces Marais Rive Droite et Seine Rive Gauche

Avec cette récente série d’œuvres noir et blanc, l’artiste quitte son habituel pinceau composé de plusieurs queues de cheval et crée — grâce à un nouvel outil inventé spécifiquement — une réserve d’encre semblable à la réserve sacrée qui se trouve habituellement au cœur de ses pinceaux : cette réserve intérieure, gorgée d’encre, libère l’artiste de la masse du pinceau. Grâce à ce nouvel outil beaucoup plus maniable, Fabienne Verdier peut se déplacer librement et multidirectionnellement sur de grandes feuilles de papier étalées au sol et préalablement préparées par elle, tout en guidant sa « réserve » qui laisse couler d’importantes quantités d’encre. Chacune de ces Walking Paintings sont une ballade de l’artiste au cœur d’un paysage créé avec son propre corps, paysage créé dans l’instant en totale unisson avec les forces fondamentales électromagnétiques et gravitationnelles de l’univers.

  • Energy Fields Vernissage Samedi 21 septembre 2013 10:00 → 19:00