Gérard Garouste — Zeugma
Exposition
Gérard Garouste
Zeugma
Passé : 15 mars → 12 mai 2018
Interview — Gérard Garouste À l’aune du printemps 2018, la ville de Paris met Gérard Garouste à l’honneur avec non moins de trois expositions personnelles dans trois lieux très différents : la galerie Daniel Templon, le Musée de la Chasse et de la Nature et l’École des Beaux-Arts. Entre zeugma, Talmud et diverses mythologies, l’artiste français revient avec nous sur cette actualité artistique foisonnante, à découvrir dans toute sa variété et sa richesse.Au printemps 2018, dans le cadre d’une riche actualité parisienne (Musée de la chasse et de la nature, Beaux-Arts de Paris), le peintre français Gérard Garouste revient à la Galerie Templon avec une nouvelle série d’œuvres rassemblées sous le thème du Zeugma — ‘le pont’, ‘le lien’ en grec. L’artiste y développe l’idée du passage et de la transmission, d’un point de vue philosophique, iconographique et sémantique.
Gérard Garouste met en scène le pont entre le Talmud, les récits mythologiques ou littéraires, et sa propre histoire, en s’attachant à créer un ‘entre-deux’ qui fait surgir l’interrogation et l’humour. Après s’être penché sur les grands textes fondateurs, de la Bible à Goethe en passant par Cervantes, et sur son autobiographie, l’artiste applique à son travail l’exégèse talmudique, qu’il considère comme l’inconscient de la philosophie occidentale.
Une trentaine de nouveaux tableaux invitent ainsi le général Naaman et Pinocchio, Franz Kafka et Borges, les maîtres H’oni ou Bar Bar H’ana, le fils de l’artiste et son beau-frère décédé. Par association d’images et d’idées, jeux sur l’intertexualité et les double-sens, le peintre poursuit avec délectation son travail de renversement des interprétations.
« Regarder c’est apprendre, apprendre à lire ce qui n’est pas écrit. »
Gérard Garouste est à la recherche de l’implicite. A travers les collisions inattendues du zeugma, l’artiste aborde ainsi des thèmes universels : l’Autre et le temps.
Depuis les années 80 Gérard Garouste utilise la ‘puissance d’interrogation’ (Olivier Kaeppelin) des grands mythes et des textes sacrés. Son art est indissociable d’un engagement à la fois intime, spirituel et politique :
« Si je peins armé des textes qui ont irrigué les siècles, fabriqué le pensée de nos aïeux (…) si je fais de la peinture à l’huile (…) c’est pour regarder en nous, révéler notre culture, notre pensée dominante, notre inconscient. Je veux être un ver dans le fruit. »
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Gérard Garouste
Né en 1946, l’artiste vit et travaille en Normandie et à Paris. Artiste français parmi les plus populaires de sa génération, il occupe une place singulière dans le paysage artistique international.
Représenté dans les années 1980 par le grand marchand américain Leo Castelli, il a exposé dans le monde entier (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Amérique Latine, Italie) et est présent dans les plus grandes collections publiques, dont celle du Musée national d’art moderne — Centre Georges Pompidou, du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, et du Museum Ludwig de Vienne.
En 2009 la Villa Médicis à Rome lui a consacré une grande rétrospective, Le Classique et l’Indien. La même année, dans L’Intranquille : Autoportrait d’un fils, d’un peintre, d’un fou, coécrit avec Judith Perrignon, l’artiste livre un témoignage autobiographique qui connaît un immense succès critique et public. Il y révèle pour la première fois ses conflits avec un père antisémite et sa lutte contre la folie.
En 2015 La Fondation Maeght lui consacre une grande rétrospective : En Chemin ; en 2016 c’est le musée des Beaux Arts de Mons avec Gérard Garouste, à la croisée des sources. En décembre 2017 il est élu à l’Académie des Beaux-Arts de Paris.
L’artiste est très engagé, depuis 1991, auprès de l’association La Source, qu’il a crée à destination des enfants et des jeunes en difficulté.
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Actualités
Du 15 mars au 1 juillet, au Musée de la chasse et de la nature, Gérard Garouste revisite le mythe de Diane et Actéon en une vingtaine d’œuvres inédites, peintures et dessins, mettant en scène sa femme Elisabeth.
L’artiste exposera aux Beaux-arts de Paris ses Indiennes, ses Ellipses et la Dive BacBuc, installations monumentales et dispositifs théâtraux, à partir du 15 mars 2018. Un catalogue de 80 pages sera publié à l’occasion de ces expositions, autour des séries Zeugma et Diane et Actéon, avec des textes de Marc-Alain Ouaknin et Hortense Lyon, et un entretien de l’artiste avec Claude d’Anthenaise.
30, rue Beaubourg
28, rue du Grenier Saint-Lazare
75003 Paris
T. 01 42 72 14 10 — F. 01 42 77 45 36
Horaires
Du mardi au samedi de 10h à 19h
Fermé au mois d'août
L’artiste
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Gérard Garouste