Hervé Guibert — Les palais des monstres désirables
Exposition
Hervé Guibert
Les palais des monstres désirables
Passé : 7 septembre → 20 octobre 2018
Hervé Guibert — Les Douches la Galerie Avec Les Palais des monstres désirables, Les Douches la Galerie offre une exposition sobre et bien sentie où l'accrochage simple et les petits formats préservent, sans artifices, la force de la création d'Hervé Guibert et accentuent son émotion, une occasion idéale de plonger dans son oeuvre pluriel.Après avoir présenté en 2014 quelques photographies d’Hervé Guibert dans l’exposition collective Autoportraits, Les Douches la Galerie lui consacre une exposition personnelle réunissant près de 60 tirages d’époque, sous le commissariat de Christine Guibert et Agathe Gaillard.
Les palais des monstres désirables
Hervé Guibert a pris ces photographies à la fin des années 1970 dans plusieurs musées de France et d’Italie. Une partie de ces photos a été publiée du vivant d’Hervé Guibert, en 1990, dans le livre intitulé Vice, édité par Jacques Bertoin, accompagnant une série de courts textes de jeunesse. Ce livre a été réédité à l’identique chez Gallimard, en 2013, dans la collection L’Arbalète.
Tous les tirages exposés sont d’époque, généralement uniques et rarement exposés (quelques tirages ont été montrés à la MEP en 2011).
Agathe Gaillard et Christine Guibert
Vice compose une double collection (…), d’un côté des « articles personnels » (…) de l’autre des lieux d’« un parcours » (du cimetière d’enfants au palais des monstres désirables). Le vice est dans la méticulosité, l’ironie suspendue qui accompagne des actes excessifs dont les corps sont le plus souvent l’objet, travaillés par des désirs souvent infimes, inattendus, dont la cruauté tient aussi au fait qu’ils ne semblent portés par aucun personnage, et sont comme en attente de fictions possibles.
Raymond Bellour, Le Magazine Littéraire, octobre 1991
Règlement
La ville, l’État devront désormais ménager un certain nombre de lieux vacants, dans le seul but de petites actions vicieuses, libertines, proprement luxueuses dans les pertes de temps qu’elles occasionneront aux citoyens. Des accessoires, des décors seraient plantés au détour de certaines rues, dans les terrains vagues, des maisons en démolition, des théâtres faussement abandonnées, secrètement entretenus. De fausses nuits succèderaient à de fausses canicules, des exotismes temporels, et de latitudes diverses, créant dans la ville tout un parcours ludique, excessivement mobile. D’autres lieux montés de toutes pièces disparaîtraient sitôt le vide consommé : ce seraient come des pièges tendus, mais des pièges à plaisir ; certains amateurs en bricoleraient illicitement selon leurs propres fantasmes, et se cacheraient en attendant que quelqu’un vienne y honorer leur imagination. Le vice deviendrait un service public gratuit. L’État organiserait des concours qui récompenseraient les créateurs d’architecture et de machines vicieuses inédites.
Hervé Guibert, extrait de Vice, L’arbalète Gallimard, 1991-
Vernissage Jeudi 6 septembre 2018 18:00 → 21:00
Horaires
Du mercredi au samedi de 14h à 19h
Et sur rendez-vous
Sur rendez-vous : bit.ly/les-douches-rendez-vous
L’artiste
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Hervé Guibert