Jean Degottex & Peter Joseph
Exposition
Jean Degottex & Peter Joseph
Passé : 7 → 31 janvier 2015
Connu pour ses toiles bicolores, avec des nuances soigneusement considérées, Peter Joseph a introduit dans ses travaux récents un changement dans l’improvisation de la composition : intrinsèquement « résultant de l’expérience », où la touche devient à la fois dynamique et lâche, laissant en de nombreux endroits des zones non peintes, créant ainsi un nouvel espace, une émotion. Il émane de ses œuvres une liberté, une fraîcheur et une vitalité remarquables.
« La peinture n’est pas juste de la couleur. C’est de la lumière et de l’air que j’essaie de poser sur la toile, de l’ombre et de la lumière… Je tente de peindre l’atmosphère, de peindre la lumière elle-même ». On retrouve les œuvres de Peter Joseph dans de nombreuses collections publiques internationales : Tate Gallery et Arts Council of Great Britain, à Londres ; Kunsthaus, Zurich ; Stedelijk Museum, Amsterdam ; Walker Art Gallery, Minneapolis ; Fogg Art Museum, Philadelphia ; Solomon R. Guggenheim Museum, New York. Parmi ses expositions personnelles les plus importantes figurent celles présentées à la Hayward Gallery à Londres, au MoCA de Chicago ainsi qu’au Museum of Modern Art d’Oxford.
Degottex commence dès 1955 à se détacher de l’abstraction lyrique dont il était l’une des grandes figures. Il abandonne peu à peu la couleur et s’intéresse au signe, à l’écriture, écriture qui n’existe que par le geste fondé sur une profonde méditation, à la recherche du vide, notion qu’il semble avoir découverte dans la doctrine zen. Peu à peu, l’écriture disparaît et fait place à la ligne et au trait en quête de plus de dépouillement, du geste absolu. Il résume l’action du peintre qui décharge la peinture sur la toile jusqu’à son épuisement. Toile, pinceau, peinture, geste, tout est là mis à nu.
Dès lors, Degottex n’aura de cesse d’expérimenter de nouveaux procédés. À l’action de peindre vient se substituer celles de déchirer, entailler, découper, tresser, plier. Il renonce au pinceau pour des outils plus incisifs tels que le cutter ou le tournevis et la brique pour frotter la toile de lin à l’envers, utilisant le verso d’une toile longtemps réduite à son seul recto. Dans la série des « lignes-report », par un système de pliage et d’encollage complexe, les répartitions de la peinture noire et de la colle de peau varient, produisant différentes valeurs de noir et divers effets de matières. Matité, opacité, brillance, le noir n’y est jamais uniforme. Les toiles sont striées de lignes horizontales tracées à l’aide d’un tournevis plat qui vient griffer la matière. Ces lignes découvrent le lin dont elles révèlent la trame. Derrière l’apparente simplicité des lignes horizontales, un jeu subtil de report de matières et d’empreintes par estampage anime ainsi toute la surface du tableau.
123, rue Vieille du Temple
75003 Paris
T. 01 42 72 60 03 — F. 01 42 72 60 51
Horaires
Du mardi au samedi de 14h à 19h
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Les artistes
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