Jef Geys — Le Tour de France 1969 d’Eddy Merckx / Les Plantes médicinales
Exposition
Jef Geys
Le Tour de France 1969 d’Eddy Merckx / Les Plantes médicinales
Passé : 2 juin → 13 août 2017
Jef Geys — IAC Villeurbanne L'Institut d'Art contemporain de Villeurbanne accueille jusqu'au 13 août l'immense Jef Geys, figure majeure de l'art belge né en 1934 qui a participé aux plus prestigieuses expositions internationales, au premier rang desquelles la Documenta de Cassel et la Biennale de Venise.Depuis ses débuts dans les années 1950, Jef Geys déplace les limites préétablies entre art mineur et art majeur, culture et trivialité, intime et collectif à travers une œuvre en évolution perpétuelle. Dix ans après l’exposition monographique d’ampleur que lui consacre l’IAC, Jef Geys réinvestit l’espace de l’Institut avec deux projets distincts fondés sur la remise en cause des systèmes hégémoniques de notre société : Le Tour de France 1969 d’Eddy Merckx et Les Plantes médicinales.
Le Tour de France 1969 d’Eddy Merckx est une série de photographies issue du Tour mené par Jef Geys au volant de sa Citroën 2CV lors de l’ascension de l’un des plus grands coureurs de l’histoire du cyclisme. Couvrant l’intégralité du parcours, Geys suit Merckx à chaque étape, pendant les épreuves, les pauses et les cocktails. Entre intimité et célébrité, ces clichés tant sociologiques qu’ethnographiques ou artistiques interrogent l’avènement d’une figure historique à l’encontre des représentations médiatiques normatives. Après le CAPC de Bordeaux, Les Bains-Douches d’Alençon, le Centre d’art contemporain / Passages de Troyes, Le Tour de France 1969 d’Eddy Merckx fait étape à l’IAC où s’est nouée depuis 2007 avec l’artiste une relation suivie, porteuse de projets inédits.
Dans la continuité des processus d’itinérance et d’archivage inhérents au développement de l’œuvre de Jef Geys, c’est à l’IAC que l’artiste amorce la série des plantes médicinales. Simultanément à son exposition monographique de 2007, Geys initie dans les rues de Villeurbanne une collecte de plantes. Protocole matriciel, ce geste de récolte est réactualisé à New-York, Moscou et Bruxelles, pour devenir la pierre angulaire du projet d’exposition de l’artiste au Pavillon Belge de la Biennale de Venise en 2009. De retour à Villeurbanne pour cette édition, Les Plantes médicinales nous mènent à reconsidérer notre environnement immédiat à partir de logiques alternatives. Au-delà de toute frontière entre organique et urbain, cette œuvre évolutive tend à nous interroger sur notre connaissance du vivant et à retisser les liens qui nous unissent à celui-ci.