Josef Hofer — Alter ego
Exposition
Josef Hofer
Alter ego
Passé : 2 décembre 2011 → 14 janvier 2012
La galerie christian berst présente Joseph Hofer, alter ego et lève le voile sur l’œuvre de ce créateur autrichien, considéré comme « le plus grand » des « bruts » contemporains par l’artiste Arnulf Rainer, un de ses premiers collectionneurs. Pepi — c’est ainsi qu’il signe — se raconte. Dans le miroir qu’il se tend et qu’il nous tend, le corps tente de prendre son essor dans le carcan du cadre avec une grâce érotisée, indomptée.
Des portraits de l’artiste par le photographe suisse Mario Del Curto sont présentés en contrepoint des dessins de Hofer.
Le ciel de l’art brut ou, du moins, l’idéal d’une création pure — avec les précautions qu’un tel postulat impose — est parfois traversé de figures cométiques qui, si elles n’apportent pas une confirmation sans équivoque de ces thèses, les rendent pour ainsi dire palpable.
Josef Hofer est non seulement l’une de ces figures, mais il en est en quelque sorte l’archétype. Des “bruts” contemporains, il est “le plus grand” affirme Arnulf Rainer, qui demeure l’un de ses premiers collectionneurs.
En narcisse ingénu dont la réputation s’est étendue depuis près de dix ans au-delà du cercle des initiés, Hofer met en images une dualité fondatrice entre le corps et la psyché. Quelque chose qui tiendrait à la fois de l’enfance de l’art, selon Michel Thévoz, et du protocole conjuratoire, selon Philippe Dagen. Car Hofer épuise littéralement son sujet tout en renvoyant dos à dos les tenants d’un primitivisme absolu et les chantres d’une culture triomphante. Ce qu’il invente agit dans les zones de friction de ces plaques tectoniques, là où des continents d’apparence lointains se chevauchent dans les profondeurs, contrariant un peu plus les cartographies usuelles de l’art. Il s’y tient, dans ce territoire d’ébranlement et de refondation, fermement mais sans posture, étranger aux conjectures mais présent corps et âme, impliqué — intriqué serait-on tenté de dire. Josef Hofer se met en jeu. En je. Et comme l’on sait, “Je est un autre”. Alter ego.
Un catalogue bilingue de 200 pages, préfacé par Philippe Dagen, avec un texte d’Elisabeth Telsnig, est publié à cette occasion.
-
Conférence Mardi 13 décembre 2011 19:00 → 21:00
Table ronde avec Christian Boltanski et Philippe Dagen sur le thème « l’art brut est-il soluble dans l’art contemporain ? ».
Horaires
Du mercredi au samedi de 14h à 19h
Et sur rendez-vous