L’histoire d’après — Commissariat : Charlotte Boudon

Exposition

Film, peinture, photographie, techniques mixtes...

L’histoire d’après
Commissariat : Charlotte Boudon

Passé : 30 juin → 28 juillet 2018

Cette exposition présente le travail d’artistes dont les regards se sont portés sur ceux des autres. Nous irons d’un regard à un autre, d’une histoire à l’autre. Les premières, à caractère documentaire, sont convoquées par ces auteurs qui s’en nourrissent pour produire de nouveaux récits. Ainsi, une histoire commence là où la documentation d’une autre s’achève. Par l’édition de ces nouveaux récits, les artistes transforment cette matière en archives, donnent un nouveau sens aux images existantes, et dresse ainsi de singuliers hommages au temps qui passe, et à ce qui reste.

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Laia Abril, From the series LOBISMULLER, 2016 Metraquilate mounted on aluminium Courtesy Galerie Les filles du calvaire. Paris

Des articles de presse, de vieux clichés, les illustrations d’un ouvrage d’anthropologie ou d’un autre de tourisme, une illustre série photographique des années 60, le tableau d’une madone du XVIe siècle.

Ces matériaux sont le point de départ pour ces artistes qui démarrent là où les autres ont suspendu leur récit. Et de là, reprennent la route, suivent les derniers pas, pour y revenir ou en repartir et dériver vers un ailleurs. Ils choisissent ces traces pour réécrire avec un vocabulaire d’aujourd’hui l’histoire passée au temps présent, la version contemporaine d’une histoire classique archivée.

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Laia Abril, From the series LOBISMULLER, 2016 Hahnemühle baryta paper, mounted on aluminium and framed Courtesy Galerie Les filles du calvaire. Paris

Certains s’empareront même de l’intangible matière que constitue le souvenir, l’image mentale, impalpable et volatile de faits dont c’est ici la mémoire, ce qu’elle conserve et exprime de ce vécu, qui est prise comme matériau à modeler par les artistes, moins que les documents qui en attestent. A la lisière de l’art et du documentaire, certaines œuvres naissent et se réalisent dans la double interprétation d’une expérience subjective du réel. Une définition de l’art contemporain par le chorégraphe et danseur Jérôme Bel*, c’est trouver de nouvelles formes pour raconter la réalité, parler du monde. Le monde évolue, les formes pour le dire le doivent résolument. Quand les artistes questionnent ces nouvelles formes d’existence, ils questionnent le passé face au présent, l’avant par l’après, le présent par des futurs possibles. Ils chroniquent autant qu’ils témoignent. Il s’agit de deux temps, de personnes et de personnages, de faits et de scenarii, de profane et de sacré, d’exégèse de la matière. Il s’agit d’allers-retours, du réel à la mise en scène, du documentaire à la fiction, de la langue à l’écriture, de la reproduction à la transformation. D’une dérive, poétique.

Charlotte Boudon

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Laurence Aëgerter, Tristes tropiques: illustrations hors texte, N°34, La sieste (1), 2011 Photographie Courtesy de l’artiste et Galerie Les filles du calvaire. Paris
  • Vernissage Samedi 30 juin 2018 15:00 → 18:00
03 Le Marais Zoom in 03 Le Marais Zoom out

17, rue des Filles-du-calvaire

75003 Paris

T. 01 42 74 47 05 — F. 01 42 74 47 06

www.fillesducalvaire.com

Filles du Calvaire

Horaires

Du mardi au samedi de 11h à 18h30
La galerie est ouverte du 11 au 16 mai aux heures habituelles, puis à partir du 18 mai du jeudi au samedi de 11h à 18h30.

Les artistes