Le printemps de la Renaissance — La sculpture et les arts à Florence 1400-1460

Exposition

Sculpture

Le printemps de la Renaissance
La sculpture et les arts à Florence 1400-1460

Passé : 26 septembre 2013 → 6 janvier 2014

Après les grandes expositions consacrées en 2012 aux maîtres de l’apogée de la Renaissance que sont Léonard de Vinci et Raphaël, le musée du Louvre — avec le musée national du Bargello et la Fondation Palazzo Strozzi — se penche sur la genèse de cet immense mouvement artistique et culturel porteur d’une nouvelle conception du monde qui naît à Florence au début du XVe siècle. La sculpture, qui tient une place majeure dans ce renouveau, est le sujet central du printemps de la Renaissance. Riche de 140 œuvres, l’exposition rassemble de grands chefs-d’œuvre de la première Renaissance parmi lesquelles des pièces monumentales, dans un parcours thématique qui fait rayonner autour des sculptures peintures, dessins, manuscrits, pièces d’orfèvrerie et majoliques.

« Si Florence a connu de nombreuses « renaissances », la plus célèbre d’entre elles est celle qui, dans le domaine des arts, prit son envol entre la fin du XIVe siècle et le début du XVe siècle avec Ghiberti, Brunelleschi, Donatello, puis, peu de temps plus tard, Masaccio. Cette exposition, qui porte le titre emblématique de « printemps de la Renaissance », met en lumière les origines de ce qui est aujourd’hui encore considéré comme le « miracle » alors survenu à Florence, et le fait essentiellement au travers de chefs-d’œuvre majeurs de la sculpture, l’art qui connut plus que tout autre une saison extraordinaire. La redécouverte progressive du monde antique, aux XIIIe et XIVe siècles, tandis que le style gothique connaissait ses derniers développements, est à l’origine de l’apparition de cet « art nouveau » qui fait irruption à Florence en 1401, à l’occasion du concours ouvert pour la seconde porte du baptistère.

La sculpture publique monumentale — notamment les œuvres de Donatello, Ghiberti, Nanni di Banco, Michelozzo — constitue le premier témoignage de ce souffle de créativité qui exerça une profonde influence sur les plus grands peintres de l’époque, tels Masaccio, Paolo Uccello, Andrea del Castagno ou Filippo Lippi. Par le biais de la sculpture, les thèmes et les formes de l’Antiquité classique sont alors absorbés et transformés pour donner naissance à un langage nouveau, qui s’étend non seulement à l’expression du ferment créatif de la vie citoyenne, mais aussi à l’état d’esprit spirituel, intellectuel et politique. La découverte de la perspective par Brunelleschi et sa recherche d’un « espace rationnel » furent reprises sous une forme particulièrement avancée dans les bas-reliefs de Donatello, puis développées, avec le concours de Leon Battista Alberti, par les sculpteurs de la génération suivante, dont Desiderio da Settignano ou Agostino da Duccio.

À partir des années 1420, les nouveaux modèles élaborés dans le domaine de la sculpture par les grands maîtres se diffusent grâce à un flux en apparence infini de moulages et de répliques en marbre, plâtre, terre cuite polychrome et emaillée, exécutés par leurs ateliers et destinés à la dévotion privée, qui répandent le goût de cette beauté « nouvelle » dans toutes les classes sociales. Par ailleurs, les commandes artistiques les plus prestigieuses de la République florentine sont pour l’essentiel destinées à des lieux publics, et avant tout à ceux voués aux œuvres de bienfaisance et à la prière.

Autour du symbole absolu de Florence, la maquette en bois de la coupole de Santa Maria del Fiore due à Brunelleschi, cette exposition présente un panorama de toutes les disciplines et un choix de sculptures ayant eu un impact fondamental sur le développement des autres arts figuratifs, comme l’orfèvrerie et la peinture, mais aussi la peinture à fresque, avant de se conclure sur un genre nouveau, le portrait sculpté, qui commença de se diffuser vers le milieu du siècle et annonce le passage de la florentina libertas de l’âge républicain aux grandes commandes privées, dans lesquelles s’illustrera bientôt l’hégémonie des Médicis, dont l’ascension politique signe lors de son achèvement, survenu après la mort de Cosme l’Ancien, la fin de fait de ce parcours. »

Lorenzo Bini Smaghi, président de la Fondazione Palazzo Strozzi.

Commissaire de l’exposition : Marc Bormand, conservateur en chef au département des Sculptures du musée du Louvre et Beatrice Paolozzi Strozzi, directrice du musée national du Bargello

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Palais royal, musée du Louvre

75001 Paris

www.louvre.fr

Palais Royal – Musée du Louvre

Horaires

Tous les jours sauf le mardi de 9h à 18h
Nocturne les mercredis, les vendredis jusqu’à 21h30
Lundi, jeudi, samedi, dimanche : fermeture des salles à partir de 17h30

Tarifs

Plein tarif 17 €

D’octobre à mars : le premier dimanche de chaque mois, l’accès aux collections permanentes est gratuit pour tous.